Le couperet est tombé : pour la rentrée scolaire 2023/2024, l’Académie de Clermont va perdre au total 83 postes d’enseignants : 58 pour le premier degré, 25 pour le second. Ce chiffre qui peut paraître important, doit cependant être remis dans le contexte d’une baisse prévue du nombres d’élèves : 1549 élèves de moins pour le 1er degré, 449 pour le second. La baisse du nombre de postes n’est donc pas proportionnelle à la diminution du nombre d’élèves, ce qui doit conduire à une répartition des moyens pour la rentrée prochaine garantissant, en principe, une augmentation du taux d’encadrement des élèves, confortant par la même occasion la priorité donnée à l’école primaire. Au Ministère, on en profite pour faire de la communication en annonçant fièrement une augmentation pour la 6e année consécutive, du taux d’encadrement dans le 1er degré et un renforcement de l’école inclusive et de la vie scolaire dans le second degré.
Le Puy-de-Dôme dernier des quatre
Pour le premier degré, il est intéressant de noter que pour le Puy-de-Dôme, la perte de postes n’est que de 9 sur les 58, quand la Haute-Loire et le Cantal en perdent 10 et l’Allier 29. Mais ces chiffres bruts ne veulent pas dire grand chose et il est plus intéressant de comparer le ratio enseignants/élèves. La moyenne France s’établie à 5,98 soit près de 6 enseignants pour 100 élèves. Même avec des baisses, Allier, Cantal et Haute-Loire se situent au dessus de la moyenne France avec respectivement des taux de 6,45, 7,92 et 6,35. Le Puy-de-Dôme, en revanche se situe en dessous de la moyenne avec un taux de seulement 5,83. Dans la mesure où, métropole clermontoise oblige, le département concentre naturellement le plus grand nombre d’élèves la situation est à surveiller pour les années à venir.
Baisses conséquente au niveau national
L’année scolaire 2023/2024 sera marquée par une diminution du nombre d’élèves, assez forte, accentuant une évolution démographique orientée à la baisse de manière continue depuis plusieurs années. Les prévisions font état de 64 000 élèves perdus dans le premier degré public et environ 800 élèves dans le second degré public. Cette régression de la démographie des élèves n’est répercutée que très partiellement sur les emplois du ministère en 2023 : la perte globale, pour l’enseignement public, devrait se situer aux alentours de 1500 emplois soit – de 0,2% des effectifs.
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