Et oui, tout arrive. On a beau aimer le rock beaucoup, énormément, on a beau avoir été le rédac chef du magazine Rocksound, surfer entre les chroniques radio et les plateaux de comédien. On a beau écrire des spectacles et manier l’humour sans réserve, on finit par être rattrapé par la patrouille. En l’occurrence la quarantaine… Elle vient sans prévenir, insidieusement, assurément. Elle vous bondit dessus et ne vous lâchera plus… jusqu’à la cinquantaine.
Énervements et autodérision
Avoir 40 ans, c’est ce qui est arrivé (il y a deux ans) à Thomas Vandenberghe, alias Thomas VDB. L’occasion pour lui de se livrer à quelques bilans et réflexions. Mais surtout d’imaginer un spectacle autour de ce « passage » obligé. Bref, pas question de jeter l’éponge ou d’être victime d’un « gros » coup de blues. Cet éternel gamin, désormais père de famille, a de l’énergie à revendre et des idées à la pelle. Et il ne se gêne pas, avec Bon chienchien, pour délivrer un spectacle oscillant entre énervements et autodérision, confidences et digressions hilarantes.
Des questions essentielles
Il s’emporte contre la mode des hashtags et sa propre addiction aux réseaux sociaux. Il s’interroge aussi : faut-il vraiment lire les livres en entier ? Ou encore, faut-il mettre des DJ partout ? Beaucoup de questions posées auxquels VDB s’efforce de donner des réponses. Les siennes, évidemment… Qu’importe d’ailleurs. L’essentiel est peut-être dans l’énergie déployée et l’humour distillé. La mise en scène, signée par Kader Aoun, apporte aussi son efficacité. Et Thomas VDB finit par mettre le public dans sa poche.
Jeudi 14 novembre à 20h30 à la Coopérative de Mai.
Commenter