Construite en 1972, la patinoire de Clermont est le plus ancien équipement à vocation sportive de la métropole clermontoise. Chaque année, il voit défiler 170 000 visiteurs et reçoit une multitude de patineurs, amateurs de glisse, hockeyeurs et patineurs artistiques inscrits au sein de l’école Auvergne Danse sur Glace. Dans les années 2 000, deux enfants, plutôt doués, s’entraînaient quotidiennement sur les 1 800 m² de glace (dimensions olympiques) avec une farouche volonté d’être au top de leur discipline. 20 ans plus tard, leur nom figure, en grand, sur le fronton de la patinoire, une distinction amplement méritée puisque le couple, en 17 ans de carrière, a accumulé sept titres de champions de France, cinq titres de champions d’Europe, cinq titres de champions du Monde et un titre Olympique et des records du monde. Cela fait d’eux le duo le plus titré de l’histoire de la danse sur glace après les soviétiques Lyudmila Pakhomova et Alexandr Gorshkov.

« On a parcouru beaucoup de chemin »

Présents à Clermont pour inaugurer officiellement le nouveau nom de la patinoire, Gabriela Papadakis et Guillaume Cizeron ne cachaient pas une certaine émotion de retrouver l’ambiance clermontoise. « On se sent toujours chez nous, ici, car nous avons un attachement très fort à l’Auvergne et à cette patinoire qui a peu changé depuis que nous sommes partis. Notre nom au dessus de la porte c’est beaucoup de fierté » explique le patineur. « Nous avons évolué ici pendant les dix premières années de notre carrière. C’est ici que nous avons débuté ensemble et que l’on a réussi à être champions de France plusieurs fois jusqu’à notre âge adulte. On a parcourus beaucoup de chemin depuis et cela fait drôle de se retourner et de voir le parcours accompli ».

Les souvenirs de Guillaume

Guillaume et Gabriela ont de nombreux souvenirs en dehors de leurs prestations sur la glace « Quand on ne s’entraînait pas ou les soirs de gala, on éteignait la lumière et on jouait à cache-chaque dans le noir. C’est un bon souvenir ».  Malgré cette légèreté enfantine, on imagine aisément que les titres ne sont pas tombés par l’opération du Saint-Esprit. « Ce n’était pas facile. L’entrainement débutait très tôt le matin. Nous ouvrions la patinoire et étions sur la glace à 6 heures du matin. Je me souviens des petits matins d’hivers. Nous arrivions là, emmitouflés à 5h45… ce n’était pas facile, mais aujourd’hui nous sommes contents de l’avoir fait ». A la question d’un équipement qui porte le nom de deux champions bien vivants, Guillaume Cizeron répond en exécutant une figure libre « On touche du bois. Heureusement que nous ne sommes pas superstitieux… alors ça va on peut mourir tranquillement,  on a notre nom sur une patinoire ! »