À la SNCF, la branche fret semble embarquée sur la mauvaise voie.
En mai 2023 la liquidation de l’entreprise Fret SNCF a été annoncé pour devenir effective le 31 décembre prochain. La décision a fait suite à une enquête de la Commission européenne pour des avances de trésorerie ainsi que l’annulation de la dette financière au moment de son changement de statut en société anonyme. Clément Beaune, alors ministre délégué aux Transports a présenté précipitamment un plan de discontinuité alors que l’UE laissait un temps de répits de 3 ans pour présenter des propositions.
450 suppressions d’emplois
Cette discontinuité consiste à faire disparaître la filiale de la SNCF en la remplaçant par deux entités à partir du 1er janvier 2025 : la première aura pour objet la conduite des trains de fret, le seconde, la maintenance des matériels. Fret SNCF, doit également céder à ses concurrents 30% du trafic et une soixantaines de motrices. Cette évolution doit conduire à une perte d’environ 20 % de son chiffre d’affaires et 10 % de ses effectifs, soit 500 salariés.
La CGT Auvergne Nivernais s’interroge sur les conséquences de la décision jugée « idéologique », rappelant qu’il s’agit du 7e plan de restructuration en 20 ans. Selon le syndicat, la part modale du transport ferroviaire des marchandises est passée de 14.6% en 2009 à 10.7% en 2021, sachant que FRET SNCF captait 50% du marché. La conséquence sur les emplois n’est pas neutre, avec 450 suppressions estimées.
Pour la CGT qui a récemment organisé une manifestation à la gare de triage des Gravanches, cette décision va, de plus, à l’encontre de ce qui est nécessaires à la transition écologique. Le démantèlement va conduire à la suppressions de trains de FRET au profit des transports routiers dont on connait l’impact sur les émissions de carbone.
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