Le Groupe Michelin a investit 3 millions d’euros pour construire, sur son site clermontois des Gravanches, une tour adiabatique et faire de cette usine, un modèle d’innovation pour la réduction de son empreinte environnementale. Ce système d’utilisation de l’eau en circuit fermé permet de réduire de 60 % les prélèvements et ainsi économiser environ 10 000 mètres cube, soit l’équivalent de quatre piscines olympique, chaque année. Le nouvel équipement, place le site des Gravanches comme l’usine de pneus neufs la plus vertueuse du Groupe en matière de gestion de l’eau ramenée à la tonne produite.
Les Gravanches, une usine pionnière
L’usine des Gravanches, où sont produits des pneus hauts de gamme et ceux de la branche Motorsport, était déjà une usine vertueuse en matière environnementale, puisqu’elle est la première au monde à produire des pneumatiques avec zéro émission nette de CO2, mais aussi la première dans le Groupe Michelin, à fabriquer un pneu avec 63% de matériaux renouvelables et recyclés. Elle se place donc en pionnière dans l’évolution de l’entreprise qui s’est engagée à réduire les émissions de CO2 liées à ses propres activités et à celles de sa chaîne de valeur de 90 %, tout en préparant, la captation et le stockage définitif d’un volume de CO2 équivalent à ses émissions résiduelles.
Refroidissement par évaporation
Un système de refroidissement adiabatique aussi appelé refroidissement par évaporation, permet l’échange entre l’air et l’eau et l’insufflation d’un air plus frais. On parle de refroidissement adiabatique car l’énergie totale de l’air reste la même. L’énergie sensible est transformée en énergie latente sous forme de vapeur d’eau. C’est la chaleur gratuite de l’air qui permet d’évaporer l’eau, d’où un bilan énergétique particulièrement favorable même en conditions difficiles. Principe naturel et ancestral, le refroidissement adiabatique se caractérise par son faible impact environnemental. Aucun gaz réfrigérant n’est nécessaire pour le faire fonctionner et sa consommation électrique est très faible. À Clermont, le CHU d’Estaing utilise depuis un an avec succès un système similaire pour produire son air climatisé.
Des objectifs ambitieux
Dès 2005 Michelin a mis en place un indicateur pour mesurer l’empreinte environnementale de ses usines. Il intègre le pilotage de l’eau, au même titre que la consommation d’énergie, les émissions de CO2, la consommation de solvants organiques ou encore la gestion des déchets. En 15 ans, le manufacturier a réduit ses prélèvements d’eau de 43 % sur ses sites industriels. De nouvelles pratiques et des investissements ad hoc ont permis aux usines d’éviter de prélever dans la nature de près de 178 millions de m3 d’eau. Michelin a récemment fixé un nouvel objectif ambitieux dans le domaine de l’eau afin de réduire les prélèvements de l’ensemble de ses sites industriels de 33 % à l’horizon 2030 par rapport à 2019. Cet objectif sera atteint dès 2024 sur le site clermontois des Gravanches.
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