#4 : Alors que dans quelques heures le palmarès du 45e Festival du court métrage de Clermont sera officiellement annoncé avec ses différentes catégories, est-ce que la catégorie Labo, créée à l’origine pour pour regrouper les films présentés sur support numérique a encore du sens sans une société ou tout est numérique ?
Sauve qui peut le court métrage est très attentif à l’évolution de la société et aujourd’hui Labo est une sélection de films expérimentaux. Je me souviens d’un film de cette sélection qui avait été tourné en argentique ; le réalisateur avait utilisé des jus de fruits et de légumes pour révéler ses pellicules… cela n’a rien de numérique mais c’est formidable en terme de laboratoire. C’est cela en fait le Labo : c’est l’expression d’une multitude de moyens dans la forme et dans le sujet. On peut voir des choses très surprenantes… c’est quand même un truc dingue ces petites images qui vont à toute vitesse et qui font du mouvement. Il faut visiter l’exposition Anatomie du Labo, salle Gaillard, car c’est la réaction, sur cette sélection Labo, d’élèves qui travaillent le graphisme, le design, le dessin et d’artistes reconnus. C’est une sorte de mise en abime d’artistes qui regardent le travail d’artistes qui traduisent ces expressions artistiques par une autre expression artistique sur un sujet qui est plutôt expérimental… c’est absolument génial. C’est très pointu mais c’est passionnant que cela se passe à Clermont dans le cadre du festival.
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