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Photo Valentin Uta.
Edito

De Spirou aux Jeux-Olympiques en passant par les Césars

Les héros de bandes dessinées ont mauvaise mine au cinéma. Ceux de PyeongChang n'étaient pas tous Français, n'en déplaise à certains commentateurs.

Spirou et son compagnon Fantasio furent de vagues et épisodiques compagnons de lectures en des temps déjà reculés au beau milieu d’autres personnages : Gil Jourdan (et l’inspecteur Crouton), la Patrouille des Castors, Lefranc, Alix ou -plus classique- Tintin et Milou. Par respect pour ce héros, l’envie est grande de lui demander aujourd’hui de rentrer dans ses bulles et, surtout, de quitter le grand écran où il se perd depuis mercredi dernier.

Le cinéma fait du mal à la B.D … à moins que ce ne soit le contraire

Les héros de B.D., en effet, réussissent mal au cinéma, ils n’ont rien à gagner dans cette incarnation cinématographique- à part peut-être quelques millions d’euros pour les producteurs. Les exemples sont nombreux de transpositions navrantes, depuis Astérix jusqu’à Blueberry en passant par Michel Vaillant. Peut-être parce que la vie fantasmée, celle des images et des rêves, est beaucoup plus belle que la réalité. Alors oui, j’aime mieux le Spirou de Jean Dupuis, de Rob-Vel et de Franquin au  personnage du réalisateur Alexandre Coffre… Et voir le Comte de Champagnac ou Zorglub se transformer en individus en chair et en os créé plus de dépit et de frustration que de plaisir.

Des robes et des snobs

A propos de cinéma, toujours, qui  regardera la très chic 43e cérémonie des Césars, vendredi prochain? Pas moi, certainement…Rien de plus guindé, de plus engoncé, de plus artificiel, de plus snob, de plus « parisien » et de plus ridicule que cette soirée, en forme d’exercice d’auto-satisfaction, d’auto-congratulation. Un « petit » milieu applaudit les siens ; très loin des aspirations et des goûts du public mais sans échapper à l’air du temps et à une forme de bien-pensance élitiste . Les Césars ont régulièrement oublié des personnages majeurs du cinéma français, pour ne les récompenser finalement qu’à titre posthume, et cette cérémonie n’est en fait représentative que d’elle-même.

Les médaillés du chauvinisme

Les rideaux sont tirés à PyeongChang et le soleil s’est couché sur les Jeux, au pays du matin calme…On pourra toujours regretter les compétitions et l’incertitude des épreuves… Beaucoup moins les commentaires des journalistes de France Télévision, sur fond d’un chauvinisme exacerbé et, finalement, habituel. Eux n’auront vu que les athlètes français durant cette quinzaine, sans se rendre compte qu’il existait d’autres champions, d’autres centres d’intérêt. C’est ce qui s’appelle regarder le monde par le petit bout de la lorgnette. Dommage puisque l’olympisme est synonyme d’universalité…

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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  • La cérémonie des césars, c’est le moment où tous les amis du cinéma sont soit à la salle Pleyel pour assister à la cérémonies, soit devant leur télévision pour regarder la cérémonie… au lieu d’aller au cinéma voir des films.

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