Le retour sur les terrasses de nos bistrots et restaurants, c’est déjà un premier pas vers une vie moins restrictive. Elles sont abondamment fréquentées en ces derniers jours de printemps. On s’y retrouve, on y papote, serrés les uns contre les autres et, enfin, libérés, pour un temps, de ce masque qui nous bâillonne.
Cette liberté partiellement retrouvée amène toutefois une question : pourquoi donc le port du masque ne serait-il plus utile sur les terrasses où l’on se concentre et où l’on s’entasse ? Et pourquoi le resterait-t-il dans les rues où, généralement, les distances entre les individus sont beaucoup plus importantes ?
La réponse est évidemment toute trouvée. Il n’y a aucune raison médicale à cette situation cocasse. Elle prouve simplement l’absurdité des règles en vigueur.
Contre l’évidence
Les scientifiques l’affirment : porter le masque à l’extérieur n’a guère d’influence sur le cours de l’épidémie. C’est en intérieur que l’on se contamine et pas en promenant son chien ou en déambulant dans les rues de la ville. Pourtant, les autorités, si prompts lors d’autres séquences à suivre l’avis des experts, maintiennent, pour le moment, le dispositif. Ils craignent de donner un mauvais signe et de déclencher une relâche générale de la vigilance. Et tant pis pour les libertés individuelles, si malmenées depuis le début de la crise. Elles attendront un peu…
« Un bout de tissu sur la bouche, ça n’est quand même pas grand-chose » entend-on parfois. Comme si respirer librement ne demeurait pas fondamental, comme si apercevoir le visage de ceux qui nous entourent n’était pas essentiel. Et dans l’avenir, au-delà de cette crise sanitaire, ne nous imposera-ton pas de porter le masque lors des épisodes grippaux ou, pourquoi pas, au quotidien, dans les transports publics ? Plus rien ne nous surprendrait vraiment après les mois que nous venons de traverser.
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