Accueil » Culture » De Halloween à Cold War, quatre films à l’affiche
Cold War- photo D.R.
Culture Mercredi

De Halloween à Cold War, quatre films à l’affiche

Pour frémir délicieusement, rien de mieux que le cinéma de John Carpenter. Il est peu probable que le nouveau "Halloween", réalisé par David Gordon Greene, arrive à la cheville du film de 1979. Pour se consoler, il faudra peut-être aller voir du côté de "Cold War", aux images superbes et à l'imparable mélancolie.

Rien ne vaut John Carpenter en matière de cinéma d’angoisse. Près de 40 ans après le film du maître incontestable, la nouvelle version de Halloween, en salle ce mercredi 24 octobre, risque malheureusement de faire pâle figure et de ne constituer qu’un énième remake, n’arrivant pas à la cheville du film originel. Dans cet épisode, réalisé par David Gordon Greene (avec Jamie Lee Curtis), Laurie Strode est de retour pour un affrontement final avec Michael Myers, le personnage masqué qui la hante depuis qu’elle a échappé de justesse à sa folie meurtrière le soir d’Halloween 40 ans plus tôt.

Halloween- photo D.R.

Un pack complet au Cinédôme d’Aubière

On reprend les personnages et on les accommode à partir d’une nouvelle recette… Les amateurs d’angoisse ou de films d’horreur pourront toujours essayer. Mais le mieux est peut-être de retourner voir l’originel et sensationnel Halloween- La nuit des masques  de Carpenter, dont on peut se repaître sans modération et dont la seule musique lancinante titille, pénètre et instille. Le film de 1979 ressort justement, en cette période de l’année, sur certains écrans français. Le 31 octobre, par exemple, le Cinédôme d’Aubière proposera un pack comprenant les deux long-métrages (Carpenter+ David Gordon Greene) pour une soirée totalement Halloween. Une bonne occasion de séparer le bon grain de l’ivraie, le vrai du faux, ou plutôt l’original de la xème version.

L’enfance perdue

Jean-Christophe et Winnie. Photo D.R.

Le temps a passé. Jean-Christophe, le petit garçon qui adorait arpenter la Forêt des Rêves bleus en compagnie de ses adorables animaux en peluche, est désormais adulte. Mais avec l’âge, il est devenu horriblement sérieux et a perdu son imagination. Pour lui rappeler l’enfant enjoué qu’il fut, ses  amis vont prendre tous les risques, y compris celui de s’aventurer dans notre monde bien réel… Jean-Christophe et Winnie, réalisé par Marc Foster, mêle animation et images réelles et constitue une comédie-dramatique à voir en famille. Elle tombe à point nommé en cette période de vacances de la Toussaint. A noter la présence au casting de Patrick Préjean.

Le grand bain

14 ans après Narco, dans lequel il dirigeait déjà Guillaume Canet, le comédien Gilles Lellouche est de retour derrière la caméra. « L’idée, c’était de trouver un sujet qui me touche et me permette de réaliser un film plus personnel que Narco » explique-t-il.  Il se jette donc à l’eau et propose Le Grand Bain, en espérant ne pas faire un plat. L’histoire ? Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent dans les couloirs de la piscine municipale sous l’autorité relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Leur discipline de prédilection? La natation synchronisée, spécialité aquatique plutôt réservée à la gent féminine. Un étonnant choix qui leur permettra de donner un sens à leur vie. Benoît Poelvoorde, Guillaume Canet et Mathieu Amalric enfilent le bonnet de bain pour les besoins de la cause. Fort de cette distribution, Gilles Lellouche ne devrait pas boire la tasse…

Le Grand Bain- photo D.R.

Amours et guerre froide

Bel exemple de coopération européenne, Cold War, film polonais, britannique et français, a reçu le Prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Cannes. Esthétique (les images sont superbes), intimiste, émouvant, le long-métrage de Pawel Pawlikowski raconte les amours impossibles entre un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée durant la guerre froide, depuis la Pologne stalinienne jusqu’au Paris bohème des années 50, symbole de liberté. Tomasz Kot et, surtout, Joanna Kulig donnent leur pleine mesure. Le film, à l’épilogue dramatique, est aussi une réflexion sur le temps qui passe. Il séduit par sa beauté mélancolique et sa force hypnotique.

 

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé