Les chasseurs seraient-ils des « supers citoyens » ? Bénéficieraient-ils de passe droits même en période d’état d’urgence sanitaire ? En principe, l’interdiction de tout acte de chasse, collective ou individuelle, fait partie des mesures en vigueur. Pourtant, si l’on examine la réalité, cette trêve n’est pas respectée partout. D’un département à l’autre, les pratiques susceptibles d’être autorisées ou interdites varient et les dérogations fleurissent. Vous pouvez ainsi vous faire sanctionner pour avoir porté une assistance vitale à des animaux ; mais pas nécessairement pour tuer des sangliers ou détruire des oiseaux.
Selon les départements
Le cadre général stipule que « la chasse est limitée à une heure, à moins d’un kilomètre de son domicile ». Elle entre donc, sur la fameuse « attestation de déplacement dérogatoire », dans le cadre des « déplacements brefs liés à l’activité physique individuelle, soit à la promenade… » Ce qui, en tant que tel, peut déjà prêter à réflexion. Mais la réalité est toute autre. Dans les Landes, par exemple, la chasse individuelle par tir et par piégeage reste possible, en particulier celle aux sangliers. Dans le Jura, la chasse collective aux corvidés est prévue par arrêté préfectoral. Et peu importe, en l’occurrence, les restrictions sanitaires et l’équité entre les citoyens. Ailleurs, on peut toujours agrainer des sangliers, pourtant accusés d’être les plus gros destructeurs des cultures.
« Justice à deux vitesses »
Les associations de protection des animaux dénoncent ces exceptions accordés aux chasseurs et cette « justice à deux vitesses » alors même que ce deuxième confinement « exige des efforts et des renoncements sans précédent aux citoyens. » Et d’ajouter : « en tout état de cause, nos associations considèrent que la destruction d’animaux sauvages ne revêt aucun caractère de nécessité, ni d’urgence. » Elles demandent ainsi, légitimement, l’interdiction totale de la chasse et des opérations de destruction, sans dérogation possible, durant cette période de confinement.
Cliquer pour soutenir la pétition des associations de protection des animaux.
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