L’Université Clermont Auvergne vient de lancer officiellement son Club des Entreprises pour « stimuler la collaboration » entre le monde socio-économique et le milieu universitaire. « Il nous a semblé important de pouvoir construire un outil qui soit piloté par les entreprises, notamment les PME, pour mettre en œuvre des dispositifs et des actions à destination de nos étudiants et aussi de nos enseignants dans la cadre de la professionnalisation des formations universitaires » explique le président de l’UCA, qui rappelle cependant, que les relations sont déjà très structurées avec les grands groupes industriels ou bancaires déjà partenaires de l’enseignement ou de la recherche. « Nous n’avions pas de relations forcement structurées avec tout le tissus des petites et moyennes entreprises qui irriguent finalement l’économie locale et il nous est apparu important qu’il puisse y avoir un club, pour pouvoir construire des partenariats et des dispositifs qui correspondent aux besoins des centaines d’entreprises qui font le dynamisme économique de nos territoires » reprend Mathias Bernard.
Faire évoluer l’offre en prenant en compte les besoins de nouvelles compétences
« Il y a plusieurs objectifs. Un club va proposer un certain nombre de services à ses adhérents, sur la recherche d’étudiants stagiaires, d’apprentis, d’alternants et potentiellement de candidats diplômés au recrutement. Mais on a bien vu qu’il y a aussi de la volonté de la part des personnes issues de ces entreprises de pouvoir contribuer à l’évolution de l’offre de formation » précise le président Bernard qui souhaite que ses équipes pédagogiques puissent travailler avec les entrepreneurs à l’évolution de l’offre en prenant en compte les besoins de nouvelles compétences, même si l’offre de formation reste assez encadrée. « On a aujourd’hui pas mal de liberté. Les universités ont une autonomie et notamment une autonomie pédagogique. Donc je dirais que dans le cadre des grands équilibres qui doivent être respectés pour les diplômes nationaux, on a quand même des capacités d’adaptation que l’on utilise dors et déjà et je soutiendrai tout ce qui peut être innovant, parfois disruptif pour permettre aussi aux étudiants d’acquérir des compétences qu’ils ne pourraient pas acquérir dans d’autres universités. Il y aussi cette volonté de se différencier pour l’UCA » précise Mathias Bernard. La volonté des partenaires est que le club puisse rapidement obtenir le statut régional sur les 4 départements auvergnats où les différentes composantes de l’UCA sont implantées. L’objectif est de rassembler, pour débuter, 150 entreprises ou collectifs professionnels dans les mois à venir.
L’UCA est tout à fait disposée à faire entrer les entrepreneurs et les employeurs dans la réflexion
Sophie Momège, ancienne étudiante en pharmacie de l’UCA, aujourd’hui présidente du laboratoire Kôl, qu’elle a fondé, a été sollicitée pour devenir la première présidente du Club des entreprises. À la tête d’une strat-up, elle connaît parfaitement bien le fonctionnement des petites structures « On cible les PME, les jeunes pousses… en fait, les structures qui n’ont pas vraiment de service Ressources Humaines bien structuré, qui sont un peu débordées, qui pourraient avoir besoin d’un contact privilégié avec l’Université » explique-t-elle. « Notre objectif au club est de pouvoir avoir le retour des entreprises afin qu’elles puissent participer à l’évolution des formations. Le principe serait qu’avec les stagiaires ou les alternants accueillis dans les entreprises, on puisse faire évoluer la formation et l’UCA est tout à fait disposée à faire entrer les entrepreneurs et les employeurs dans la réflexion pour faire évoluer la formation ». Cette entente est aussi le moyen de réduire le décalage qu’il peut parfois y avoir entre l’enseignement et la réalité professionnelle. « Ce sont les étudiants qui le ressentent de temps en temps, pas toujours parce que pour certaines formations l’alignement est bon. Il faut faire le travail institut par institut, mais aujourd’hui le monde change, l’entrepreneuriat change, on a aussi des jeunes qui pourront surement être des chefs d’entreprises, certainement plus vite que nous avons pu l’être, donc, il faut les intégrer et faire que ces choses là soient apprises à l’université » reprend Sophie Momège. Pour l’instant le club est en cours de constitution mais l’équipe dirigeante a déjà identifié des grands thèmes à travailler comme la RSE, l’utilisation des réseaux sociaux ou l’intelligence artificielle.
L’adhésion au Club des entreprises UCA est gratuite. Une adresse mail générique a été créée pour tout contact ou demande de renseignements complémentaires : club.entrepise@uca.fr
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