Le Covid a empêché la tenue de la Nuit européenne des musées deux années de suite. Même si des versions dématérialisées se sont, malgré tout, déroulées pour combler le vide, il faut reconnaitre qu’une visite virtuelle derrière un écran n’a pas la saveur d’une déambulation « en vrai » au milieu des pièces et des œuvres. La situation sanitaire permettant la tenue « normale » de la manifestation cette année, samedi prochain, 14 mai, chacun pourra se rendre gratuitement et nuitamment dans les musées participant à la 18e édition. Le plus dur sera de choisir, tant l’offre est pléthorique.

Quelle histoire…

L’histoire de la Nuit européenne des musées, remonte à 1997. Cette année là, à Berlin se déroule sur l’île aux musées la Lange Nacht der Musen, autrement dit « la longue nuit des musées ». Le succès retentissant de l’événement alerta le Ministère de la Culture français qui décida de reprendre l’idée à son compte en créant deux ans plus tard le Printemps des musées. Les musées français étaient alors invités à ouvrir gratuitement leurs portes au public un dimanche de printemps. En France aussi, le succès fut au rendez-vous, et en 2001, avec le soutien du Conseil de l’Europe, pas moins de 39 pays se mirent à organiser leurs Printemps. En 2005, la France repris le format original et Le Printemps devint la Nuit des Musées, tous les pays firent de même par la suite.

Anti discrimination

Horaires décalés et gratuité sont deux composantes essentielles de la Nuit européenne des musées. En effet, pour le Ministère de la culture, la manifestation doit favoriser l’élargissement du public, en particulier celui qui ne fréquente pas les musées régulièrement soit pour des questions d’incompatibilités avec le rythme du travail, soit pour des questions financières. Au delà de ces aspects sociaux, l’idée est également de proposer une expérience insolite, la nuit générant des sensations différentes. Pour les musées eux-mêmes, ce rendez-vous est l’occasion de travailler sur des programmes inhabituels de médiation et de rééquilibrer la différence entre les « petits » musées et les plus grosses structures qui bénéficient généralement d’une meilleure visibilité.

La nuit des musées à Clermont

A Clermont, les trois grands musées seront ouverts de 20h00 à Minuit avec des rendez-vous ponctuels et exceptionnels :

Musée d’Art Roger Quiliot : 
-20h à minuit – Accès gratuit aux collections permanentes
-20h à minuit – Attention chantier ! Musée en transformation
-21h – Inspirations : expérience danse (durée : environ 1h15)
La Compagnie Jaïs propose une performance dansée au sein des collections du musée. Une mise en abîme des femmes sera le fil rouge de la soirée. Il s’agira de mettre en avant les femmes artistes, d’évoquer leur condition, leur représentation dans l’art mais aussi leur relation avec les hommes, loin des stéréotypes de genre. Ce projet sera interprété par 15 étudiants du Service Université Culture, 3 danseuses de la Compagnie et avec la participation de Catherine Guillot, guide conférencière, sous la direction artistique de Sylvia Delsuc de laCie Jaïs.

Musée Henri-Lecoq
-20h à minuit – Accès aux expositions permanente et à l’exposition temporaire Perds pas le Nord !

Musée Bargoin
-20h à minuit : Accès gratuit aux collections et à l’exposition Mondes sensibles
-20h à 22h La Nuit des Petits : Les enfants sont invités à participer aux ateliers proposés par les médiatrices du musée
-20h à minuit :  Impromptus musicaux par Richard Héry & Alain Bruel
Richard Héry est compositeur et improvisateur ; Alain Bruel, compositeur et arrangeur.
Ensemble, ces 2 musiciens poly-instrumentistes aux multiples talents mêlent leurs univers à ceux des collections et expositions présentées au musée.

La Carte interactive européenne du Ministère de la Culture permet de retrouver l’ensemble de la programmation.