Le concert est évidemment un événement et la salle sera pleine, à n’en pas douter. Devant le succès, une deuxième date a d’ailleurs du être programmée. Bertrand Cantat, bien-sûr, ne sera plus jamais tout à fait un artiste comme les autres. Et son dernier album Amor Fati, lui-même, pourrait en être la preuve. Réalisé avec ses complices Pascal Humbert et Bruno Green, il témoigne ainsi, sans masque, d’une « acceptation du passé », d’une philosophie stoïcienne. Il y est beaucoup question de fatalité, comme un leitmotiv récurrent…
Voyages incessants
Amor Fati est aussi un opus poétique, qui oscille entre pluies diluviennes et abysses infinis, entre aube et crépuscule. L’album fut enregistré au détour de voyages incessants, de Chili en Allemagne, de Belgique en France. Un va et vient inlassable pour un artiste que l’on ressent dans une quête permanente et peut-être désespérée. Envolées pop, rock affirmé, façon Noir Désir, phases mélancoliques se succèdent dans ce disque qu’il conviendrait d’écouter sans préjugé, en fermant les yeux.
Hypnotique et sensuel
En guise d’apéritif alléchant, le public découvrira ( ?) en première partie, The Belfour : un son puissant, une voix envoûtante, des riffs entêtants, une rythmique minimale limite tribal. Hypnotique et sensuel, The Belfour, l’oeil griffé, agit comme un chaman. On pense aux grands duos de l’histoire du binaire, tout de douceur et de hargne, mais aussi à Pj Harvey, Cat Power, Feist et autres belles conteuses que l’on adore.
Samedi 17 mars (complet)et dimanche 18 mars (quelques places disponibles) à 20h30 à la Coopérative de Mai.
web : www.lacoope.org
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