Un concept né à Londres, Berlin et Paris
Hervé Deffontis, directeur de la communication de la Coopérative de Mai raconte les début des afterworks : “Ca a démarré en Septembre 2001. Didier Veillault, le directeur de la Coopé, s’est basé sur que ce qui existait à Londres, à Berlin et un peu à Paris. Les soirées s’appelaient déjà afterworks et réunissaient des gens après leur travail. C’était le premier concept, on sortait du boulot et on allait boire un verre”. La recette est simple mais n’a pas fonctionné dès le début : il n’y avait que 30 à 40 personnes. Il faut rappeler qu’à l’époque le quartier n’était pas aussi prisé des entreprises qu’aujourd’hui. Finalement le bouche à oreille a fonctionné. Selon Hervé Deffontis, “Ca a marché parce que l’idée était bonne. Initialement, on voulait profiter de ces moments pour expliquer l’activité de la Coopé. Cela ne pouvait que profiter à l’affluence des concerts. En réalité, les publics se révèlent différents…”. D’après le directeur de la communication de la Coopé, celui de la partie 18h-20h aspire essentiellement à se retrouver, boire un verre, draguer. Désormais, des habitants de Moulins ou Vichy n’hésitent pas à se déplacer uniquement pour l’afterwork. “Les gens viennent chercher à se détendre, c’est le moment de soupape de sortie de boulot et ils viennent avant tout draguer… Il y aurait une étude sociologique à faire!” explique-t-il.
Vers des afterworks plus thématisées
Les afterworks attirent régulièrement 2000 personnes par soirée et parfois jusqu’à 3000 personnes. Hervé Deffontis souligne : “Au départ on choisissait des thématiques, on redécorait la salle entièrement et l’équipe s’arrêtait de bosser pendant deux jours. En 2003, on a programmé un afterwork disco, avec des gens déguisés et une énorme boule à facette. Il y a eu l’afterwork espace, le ski avec une piste de luge et un télésiège de Super Besse, et aussi la jungle. Que des supers souvenirs!”. A partir de 2018, la Coopé va revenir à des concepts plus élaborés pour ses afterworks. La musique y tiendra toujours une place essentielle. Ludovic Lefrançois, assistant programmation de la Coopé, explique comment il sélectionne les DJ : “Cela se fait en fonction des dispos, mais surtout du style, des esthétiques proposées, et du savoir faire technique pour le mix, la plupart mixant sur vinyles. En essayant de laisser la place, à tour de rôle, aux amoureux des cultures musicales, quelles qu’elles soient, et permettre à toutes les tribus de se retrouver durant 6 heures de mix”. Ce jeudi, Ixell du collectif Turn a side et DJ F du collectif House Culture animeront l’afterwork.
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