C’était il y a dix ans, un 9 juin. L’ASM affrontait le Stade Français lors de la finale du Top 14. Proches, si proches d’un premier sacre, les Clermontois encaissaient coup sur coup deux essais en fin de rencontre (Pichot à la 68e minute et Samo à la 77e). Sur le fil, ils laissaient ainsi échapper une huitième finale, entraînant des grimaces et des pleurs sur une Place de Jaude noire de monde . Une image que l’on connaît bien. L’eau a, depuis, coulé sous les ponts même si ces derniers manquent un peu dans le paysage clermontois… Et les visages ont changé, aussi bien sur la pelouse que sur les bancs, du côté jaune et bleu comme chez les roses parisiens…
En 2015 aussi
Depuis, il y a eu un autre revers pour l’ASM Clermont Auvergne en 2015 avec l’improbable sacre du Stade Français (12-6 en finale) à l’issue d’une saison pourtant chaotique. Des Stadistes ressuscités en phase finale face à d’assez pâles asémistes… Mais l’essentiel pour les « Jaunards » n’est-il pas d’avoir enfin vaincu- et à deux reprises- le signe indien, même si leur quête européenne demeure pour le moment infructueuse? L’histoire rappelle donc que l’on se connaît bien entre Parisiens et Clermontois. Ce qui est normal, en réalité, dans un championnat réduit à quatorze clubs, où l’élite est limitée à une demi-douzaine d’immuables gros bras, vouée à se retrouver systématiquement.
De sempiternels adversaires
Retour aux affaires « ordinaires » du Top 14 pour l’ASM, après les premières joutes européennes plutôt bien négociées (deux victoires face aux Ospreys et à Northampton). Un championnat national dans lequel le tenant du titre semble ne pas avoir vraiment lancé sa saison sans hypothéquer toutefois ses chances d’y briller le moment venu. « Il conviendra de profiter de l’élan donné par la Coupe d’Europe. On y a vu de bonnes choses. Il nous faut maintenant trouver de l’équilibre, du liant » estime Franck Azéma, l’entraîneur. Le match de ce samedi, « à la maison », face aux sempiternels adversaires parisiens paraît arriver à point nommé pour reprendre quelques couleurs au « ranking », même si, inévitablement, il faudra aller, à un moment ou un autre, glaner des points à l’extérieur pour prendre son destin en mains. C’est encore moins brillant pour le Stade Français, actuellement plongé dans les profondeurs du classement et que l’on imagine mal revenir de Clermont avec une victoire. » Attention, tout de même, le club parisien est à la fois capable de tout et de n’importe quoi » prévient le pilier droit Rabah Slimani, ex stadiste, nouveau venu sous les couleurs jaune et bleue. On ne s’inquiète, en effet, pas trop pour les joueurs de l’Ile de France dans la perspective du maintien en fin de saison. Pour la descente en Pro D2, Oyonnax et Agen ont visiblement la gueule de l’emploi…
Samedi 28 octobre à 20h45 au Stade Marcel-Michelin (et sur Canal+).
Commenter