Samedi 8 juin, dans les couloirs du Matmut Atlantique de Bordeaux, où vient de se terminer la première demi-finale de Top 14 entre Toulouse et La Rochelle (20-6), Hugo Mola répond aux journalistes présents le sourire aux lèvres. A la fin de ce moment d’échange, le coach toulousain tient à ajouter quelques mots spontanés, mais bien réfléchi : « On voit souvent des phases-finales avec des matchs fermées. Cette année les qualifiés pratiquent du beau jeu. Nous avons offert une superbe image du rugby aujourd’hui avec La Rochelle et j’espère qu’il en sera de même la semaine prochaine en finale ! » Moins de 24 heures plus tard, l’ASM l’emporte face à Lyon (33-13) avec une certaine maîtrise, et rejoint à son tour la finale de ce samedi au stade de France, récompensant ainsi les deux meilleures équipes de la saison.
Un Improbable 47-44 en saison régulière
Jeu de main est souvent synonyme de jeu de Toulousain ! Depuis toujours, le club haut-garonnais s’appuie sur une philosophie de jeu de mouvement. Et si les résultats n’étaient plus au rendez-vous depuis le dernier titre de champion acquis en 2012, Toulouse tire cette saison les bénéfices d’un bon travail de formation « maison ». L’entraîneur adjoint de l’ASM, Bernard Goutta, attend cette finale avec gourmandise : « On évolue toute l’année pour jouer des matchs de ce niveau ! Toulouse comme Clermont n’ont pas fini aux deux premières places par hasard. C’est la preuve que le travail fourni et le jeu que nous avons mis en place sont très efficaces. Maintenant, je lis souvent que ce sont deux équipes très joueuses, mais si nous sommes-là, on le doit également au travail de nos avants et à de grosses bases défensives. » Pourtant, lors de leur dernière confrontation dans la ville rose en avril, ce sont les attaques qui avaient pris le pas sur les défenses, avec un improbable 47-44, qui avait régalé tous les observateurs.
L’expérience et le pack comme atouts principaux
Avec des lignes de trois-quarts capables de tous les exploits, Clermont et Toulouse se ressemblent. Pour faire la différence, le troisième-ligne international Arthur Iturria compte sur d’autres atouts : « Notre pack a réussi une très grosse prestation face à Lyon en demi-finale, et on doit se servir de cette force en finale pour mettre nos trois-quarts dans l’avancée. Le jeu de mouvement c’est bien mais si la base défensive et le travail des avants ne sont pas présents en amont, on n’aura pas de bons ballons d’attaque. » L’expérience récente représentera également un atout à prendre en compte pour les partenaires de Greig Laidlaw qui restent sur deux finales victorieuses : « C’est vrai que cette équipe de Toulouse est très jeune et pleine d’avenir. Mais ce club n’a pas connu de finale depuis 2012 et nous aurons l’expérience des phases-finales victorieuses en Challenge Cup. Malgré tout, cette équipe arrive en confiance et ses jeunes arrières sont capables de tout. On devra être méfiant devant cette fraîcheur et cette envie. »
L’expérience de l’international écossais fera peut-être pencher la balance pour les Auvergnats. Auteur d’une solide prestation dimanche face à Lyon, le buteur clermontois a mieux maîtrisé ses nerfs que son homologue toulousain, Thomas Ramos, la veille face à La Rochelle. Car si le beau jeu doit rester le leitmotiv des deux équipes, une victoire 3-0 suffirait au bonheur de toute une région …
ASM-Clermont – Stade-Toulousain, Finale du Top 14, samedi 15 juin à partir de 21h au Stade de France. Pour plus d’informations et les dernières places disponibles: www.asm-rugby.com
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