Le chorégraphe Akram Kahn puise son inspiration dans les formes les plus traditionnelles, par exemple le kathak indien, et les plus contemporaines. Né à Londres, dans le quartier de Wimbledon, d’une famille originaire du Bangladesh, il affirme volontiers sa double culture et se plaît aussi à explorer les mythes anciens. En 2012, celui qui a dansé en duo avec Juliette Binoche, se voit confier la partie chorégraphique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres. C’est dire si sa renommée, acquise au fil de spectacles comme Desh, Vertical Road ou Until the lions, est grande…
Un texte venu de Mésopotamie
Pour sa part, Outwitting the Devil (ce qui signifie « se montrer plus malin que le diable ») prend pour point de départ un passage de l’Épopée de Gilgamesh, récit épique provenant de la Mésopotamie et faisant partie des œuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité. Dans ce fragment de texte, le roi Gilgamesh et son compagnon Enkidu entreprennent de détruire une forêt, dont ils avaient pourtant admiré la beauté, afin de tenter de parvenir à l’immortalité, à l’égal des dieux…
Six interprètes
Avec Outwitting the Devil, Akram Kahn adresse sans aucun doute un message à ses contemporains à l’heure où l’impact de l’homme sur la planète se révèle de plus en plus irrémédiable. Le chorégraphe réunit six interprètes d’âge, de sexe, d’origine et de pratique chorégraphique différentes et, avec la complicité du compositeur Vincenzo Lamagna, il traduit cette légende sur scène tout en l’habillant d’une gestuelle contemporaine. Imprégné de rites et de mémoire, le spectacle est brillant.
Mardi 7 et mercredi 8 janvier à 20h30 à la Maison de la Culture, salle Boris-Vian, à Clermont. Spectacle proposé par la Comédie de Clermont.
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