La floraison d’antennes relais se poursuit, généralement sans la moindre concertation avec les populations environnantes. 7 Jours à Clermont a déjà évoqué à deux reprises le mécontentement de Beaumontois, soumis aux nuisances supposées d’une antenne aux effets pernicieux. Et les cas abondent en France d’implantations qui ne font pas l’unanimité. Prenons l’exemple de Beauregard l’Evêque, paisible village situé entre Pont-du-Château et Lezoux, aux abords de la métropole clermontoise. Une antenne-relais de téléphonie mobile doit y être implantée prochainement au sommet d’un pylône d’une hauteur de 28 mètres. Au grand dam d’une partie de la population qui, aujourd’hui, se mobilise.
Inesthétique et dangereux
Maire de la commune, Alain Néri avait pris contact avec Orange au prétexte d’un réseau parfois déficient. Rien ne devant s’opposer à l’hyper communication et au règne de la téléphonie, un permis de construire a été déposé sur une parcelle achetée par la commune. L’antenne doit maintenant être implantée à quelques 150 mètres des premières habitations. Mais à Beauregard l’Evêque, le projet est loin de faire l’unanimité. Et un collectif « Ondes citoyennes de Beauregard » n’a pas tardé à se constituer qui, aujourd’hui, fait tache d’huile au grand dam d’Orange et du maire de la commune. « Nous ne voulons pas d’une telle verrue sur notre site » expliquent les membres du collectif qui dénoncent la pollution visuelle générée par l’équipement futur, il est vrai, peu esthétique. Plus encore, les opposants au projet dénoncent les possibles effets sanitaires induits par une antenne relais de ce type et les risques sanitaires encourus par la population.
Quelle mobilisation?
Au terme d’une réunion avec des scientifiques et d’une autre avec des représentants d’Orange, chacun semble être resté sur sa position. Et les travaux ont débuté au début du mois de septembre. Aussi, le collectif Ondes Citoyennes à Beauregard appelle-t-il à une « marche citoyenne » qui se déroulera ce dimanche 13 octobre à partir de 11h, avec un départ fixé devant la Maison du Peuple. « Il faut se mobiliser pour que notre santé et notre dignité soient respectées » affirment les membres du collectif qui préconisent d’autres solutions. « Nous exigeons l’arrêt de la construction de l’antenne ainsi que l’évolution de la législation pour l’obtention de normes nationales qui prennent réellement en compte notre santé » précisent-ils. L’importance de la mobilisation sera vraisemblablement déterminante dans ce dossier où un bras de fer n’est pas à exclure.
Commenter