Si la musique voyage, se jouant des frontières, à l’ère d’Internet, elle reste néanmoins parfois solidement enracinée, les deux pieds dans sa terre d’origine, son environnement, sa culture initiale, ses inspirations évanescentes. Au tout début Ty Segall est un surfeur blond, un tantinet paresseux, qui joue de la musique, à ses heures, à San Francisco. Un p’tit gars de Californie, repéré par John Dwyer, l’un des héros du rock garage. Dwyer le signe sur son label indépendant Castle Face et Ty Segall fréquente ses premières scènes, il devient l’un des musiciens les plus prolifiques de San Francisco et sa renommée dépasse bientôt sa seule ville.
Irrésistiblement libre
Segall a maintenant 30 ans et il a quitté San Francisco pour s’installer à Los Angeles. Après l’incandescent Manipulator en 2014, il a publié Freedom’s Goblin, son dixième album. 19 titres s’y succèdent, entre beauté classique et psychédélique et chevauchées sauvages et imparables. Quelque part entre Neil Young et Kurt Cobain, le disque charrie son lot de riffs gargantuesques, de mélodies irrésistibles, de guitares compulsives. Des airs qui donnent le tournis ou envoûtent, avec la liberté comme règle d’or. Accompagné de mains de maîtres par ses musiciens de Freedom Band, Ty Segall conquiert désormais l’Europe, ce vieux continent qui rêve d’Amérique mais n’ose pas trop le dire…
En prologue
Pour sa part, Mike Donovan se chargera du prêche d’ouverture. Originaire, lui aussi, de San Francisco, son « palmarès » est éloquent. Chanteur et guitariste des Sic Alpes entre 2004 et 2013, il fut membre de The Ropers, de Big Techno Werewolves, de Sons de le Barbarie et de Yikes. Aujourd’hui proche de Ty Segall, il délivrera un prologue plein de bruit et de fureur.
Mardi 29 mai à 20h30 à la Coopérative de Mai (grande salle).
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