« En avril, ne te découvre pas d’un film ». C’est ce proverbe imaginaire qui semble résumer la situation du cinéma en salles durant cette période virale qui semble interminable. Cependant, on peut enfin voir le bout du tunnel grâce aux vaccins qui vont enfin dissuader le corona d’empoisonner nos vies en tant que virus et enchanter nos gosiers en tant que bière si agréable à déguster dans nos chers bistrots auvergnats, enfin rouverts à la circulation de doux breuvages consommés en compagnie d’amis cinéphiles .
Quand la propreté est douteuse
On peut aussi tirer quelques leçons de cette crise pour demander à nos chères salles de cinéma de faire un effort en ce qui concerne le confort des sièges, l’aération des lieux et aussi la vigilance extrême en ce qui concerne la propreté de certains lieux où chacun de nous est obligé de se rendre. La projection aussi souffre parfois de l’omniprésence du numérique qui nécessite une grande attention pour que le spectateur soit comblé. Bien sûr, la majorité des cinémas a déjà fait un effort significatif dans ce besoin de confort, mais certaines salles mériteraient encore de se voir privées d’un « L » pour adopter le patronyme de « Sale de cinéma » ce qui correspond assez bien à ce que le spectateur y découvre…Chewing-gum sur les sièges, dos en capilotade quand le cinéphile tente de se lever et odeurs nauséabondes qui l’obligent à vite prendre le chemin de nos montagnes.
Ainsi, même en cas d’épidémie, les cinémas pourraient accueillir un public sans dégâts collatéraux.
En attendant les beaux jours
En attendant ces jours de liberté qui nous font rêver, il me semble bon de souligner les efforts que fait la plateforme Netflix pour nous faire découvrir des raretés. Le vieux cinéphile que je suis recherchait, en vain depuis des années, à visionner Le trésor d’Arne de Mauritz Stiller, réalisé en 2019 en Suède. Surprise ! Le film est diffusé sur Netflix dans une copie superbe en version teintée et intégrale: en 1574, le roi Jean III expulse une bande de mercenaires écossais du pays. En prison, trois de ces bandits réussissent à s’évader et pillent le trésor de maitre Arne, un riche paysan… Ils massacrent tous ses proches, exceptée sa nièce. Elle va tomber amoureuse de l’un des tueurs mais paiera de sa vie cet amour impossible. Ce mélodrame est filmé avec une science de l’espace, des cadrages et du montage qui devrait faire pâlir d’envie la plupart de nos vidéastes du dimanche…Mentionnons la scène finale où un cortège se forme pour accompagner la jeune femme à sa dernière demeure, dans un paysage de neige. Cette scène aurait influencé le grand Eisenstein dans Ivan le terrible, chef d’œuvre immortel de ce grand génie.
Patience, mes amis…Mai est proche.
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