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Dominique Ferrandon, directeur des thermes de Royat, et Karen Giraud, responsable communication à l'Espace Victoire.
Économie

Quatre choses à savoir sur les thermes de Royat

Alors que la saison thermale redémarre le 16 mars, Dominique Ferrandon, le directeur des thermes de Royat, évoque l’actualité de l’établissement. Voici ce qu’il faut retenir de cette entrevue, organisée en marge d’une exposition présentée à l’Espace Victoire de Clermont-Ferrand.

L’épidémie de coronavirus. Apparemment, les curistes s’inquiètent de savoir si l’établissement sera ouvert cet été. Pour l’heure, une fermeture n’est pas envisagée, malgré la présence d’une clientèle relativement âgée et fragile. De plus, tout est fait pour qu’une personne porteuse du virus n’entre pas dans les thermes. “Nous avons deux verrous médicaux. Primo, le curiste qui vient chez nous a consulté son médecin traitant. Le deuxième verrou, c’est le médecin thermal, qui verra de toute façon le curiste avant les soins. Nous allons également diffuser une information auprès de nos équipes” rassure Dominique Ferrandon. Il estime par ailleurs que le virus a peu de risque de se développer en milieu thermal. De fait, une seule annulation a été enregistrée pour l’instant… “Il y a moins de risque à venir faire une cure à Royat que d’aller dans le supermarché du coin” résume le directeur. Mais tout dépend de l’évolution de la situation dans les jours à venir…

Photo Marielsa Niels.

Un privé pour exploiter les thermes. Qu’on se le dise : la Ville de Royat restera propriétaire des bâtiments et des sources. Elle n’a donc pas vendu les thermes. Mais pour leur donner une nouvelle dynamique, la commune va faire appel à un investisseur privé pour les gérer, dans le cadre d’une délégation de service public (DSP). Trois candidats étaient intéressés. Aujourd’hui, il n’en reste qu’un. Son nom sera dévoilé après les élections. Des discussions sont en cours avec la municipalité pour s’accorder sur le projet final. Si tout va bien, la DSP devrait prendre effet au 1er janvier 2021. “Je suis content que ce soit cet exploitant, car il y a un vrai projet thermal” insiste Dominique Ferrandon. S’il est sélectionné, le groupe devrait investir 22 millions d’euros dans les bâtiments thermaux et une résidence de quelque 60 logements, 3 millions d’euros dans les équipements et “300.000 à 400.000” euros dans Royatonic, dont le projet d’extension à près de 4 millions d’euros, porté par la mairie, reste d’actualité. Les travaux des thermes devraient débuter en 2021 et durer trois ans. En Auvergne, seules deux stations sont encore détenues par le public, Royat et La Bourboule.

Un objectif de hausse de fréquentation. L’objectif de la DSP est de faire passer la fréquentation des thermes de 8.000 à 11.000 curistes. En plus des investissements bâtimentaires, il est prévu d’ouvrir les thermes le matin et l’après-midi pendant la saison, mais également de décrocher une troisième indication en phlébologie, en complément de la rhumatologie et des maladies cardio-artérielles. A plus court terme, il s’agit de maintenir la fréquentation actuelle, repartie à la hausse après une année 2018 compliquée. “On était à – 8,75 % de curistes, dans un marché qui faisait + 2 %. Les pertes étaient de 450.000 euros. En 2019, nous avons fait + 1,15 %, dans un marché à – 3 %. Notre travail de repositionnement et de communication a porté ses fruits. Pour la première année, les thermes retrouvent un équilibre financier. L’idée, c’est de sortir du résultat en 2020” espère, optimiste, Dominique Ferrandon.

Photo Marielsa Niels.

Un impact sur le tourisme. Transats, conférences, ateliers… Jusqu’au 15 mars, le quartier thermal royadère est délocalisé dans l’Espace Victoire de l’Office de Tourisme de Clermont-Ferrand. Cette opération de promotion a été impulsée par un nouveau comité de pilotage thermal, mis en place en début d’année. “90 % des clients de Royatonic et 40 % de nos curistes viennent de la métropole clermontoise. Donc, nous allons leur expliquer tout ce qu’on fait et leur apporter des solutions. Nous avons des formats de cures qui correspondent à une clientèle urbaine et active ; ainsi que des cures du soir qui fonctionnent très bien” explique le responsable. Vincent Garnier, directeur de Clermont Auvergne Tourisme, se félicite de cette “dynamique collective” et cette “volonté de fédérer les actions”. “Il existe une interaction naturelle. Nous partageons les mêmes objectifs ; parfois les mêmes difficultés. Mais aujourd’hui, nous voyons un horizon qui se dessine.

Photo Marielsa Niels.

À propos de l'auteur

Emmanuel Thérond

Titulaire d'un Master en Littératures Modernes et Contemporaines, Emmanuel Thérond est journaliste en Auvergne depuis 2004. Il a commencé sa carrière à La Montagne, avant de rejoindre la rédaction d'Info Magazine, où il a travaillé durant 15 ans. Il écrit également pour la presse professionnelle, en particulier Le Moniteur du BTP, dont il assure la correspondance locale. Depuis 2019, il signe dans Le Parisien - Aujourd'hui en France.

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  • Pas de risques, à voir… En particulier pour les curistes qui prennent la navette thermale, espace très confiné où la distance minimale de 1 mètre n’est pas respectée. D’autre part, les thermes vont accueillir pendant 3 semaines des curistes venus de toutes les régions, y compris celles où circule activement le virus.

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