Octobre rose est la campagne annuelle mondiale de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche. Dans la métropole clermontoise, la course organisée par l’association Clermont en Rose rencontre un tel succès avec ses 10 000 participants qu’elle finit par occulter d’autres opérations de moindre envergure mais tout aussi importantes.
Ainsi le Pôle Santé République, à Clermont, a choisi l’art pour attirer l’attention sur la nécessité du dépistage et les besoins d’accompagnement lors des traitements.
Pour Romain Auriac, directeur du Pôle Santé République, même si chaque année Octobre rose permet se sensibiliser la population, il reste encore du travail à faire en particulier sur certains territoires, éloignés des métropoles, rappelant qu’un cancer du sein, détecté à temps, se soigne dans 9 cas sur 10 et que parfois de simples gestes de palpation suffisent pour révéler une anomalie.
Vincent Roche passe du vert au rose
Vincent Roche, photographe bien connu dans le milieu du sport en particulier du rugby a perdu une amie proche atteinte d’un cancer du sein. Il lui avait fait la promesse de réaliser chaque année un projet photographique autour d’Octobre rose aussi longtemps qu’il pourrait le faire. 15 ans plus tard cette promesse est tenue et pour 2025, c’est avec le PSR qu’il a collaboré bénévolement. Vincent Roche et Romain Auriac se sont entendus sur l’idée d’une exposition de portraits réalisés lors d’un shooting rassemblant du personnel issu de tous les services de l’établissement, y compris la direction, et des patientes. Ainsi 32 personnes, femmes et hommes ont accepté de poser torse nu, mais portant une grande lettre du slogan « tous ensemble contre le cancer du sein ». « La démarche n’était pas facile dans le cadre professionnel » selon le directeur qui a lui même posé. Vincent Roche dont l’approche humaine a permis de dédramatiser l’instant, tenait à ce mélange de patientes pas toujours à l’aise avec leurs nouveaux corps et de personnels en dehors de tout aspect hiérarchique car la maladie ne fait aucun distinguo. Pour prolonger l’opération, le photographe a accordé des petites attentions à ses modèles en leur offrant notamment un tirage de leur portrait.
Le street art également convoqué
Le street art permet d’interpeller un public encore plus large ne serait-ce qu’à travers sa présence dans des lieux ouverts au public. Comme il l’avait déjà fait pour Mars Bleu, le mois dédié à la prévention et au dépistage du cancer colorectal, Romain Auriac a demandé à un graffeur de réaliser une fresque grand format réalisée par l’artiste Repy One sur le parvis de l’établissement. Cet artiste vichyssois qui a commencé le graffiti dans les années 2000, est aujourd’hui spécialiste du portrait et joue avec le regard et la lumière. Son outil de préféré reste la bombe de peinture mais il ne renie pas pour autant d’autres outils, plus traditionnels chez les peintres.
Les photos de Vincent Roche sont à découvrir dans le hall droit du PSR, la fresque de Repy One, sur le parvis entre les deux halls durant tout le mois d’octobre.












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