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Nicolas de Staël Vue des quais de Paris
Nicolas de Staël Vue des quais de Paris / Photo DR
Culture Événement

Nicolas de Staël à Brioude : 10 ans de productions en exposition

Que faire, que voir cet été à moins de 100 km de Clermont ? Cette fois-ci, direction la Haute-Loire pour y découvrir une exposition consacrée à Nicolas de Staël, artiste phare du XXe siècle qui a connu une période d'intense recherche picturale de 1945 à 1955. Retour sur une décennie de travail au Doyenné de Brioude.

Depuis début juillet, une cinquantaine d’œuvres sont exposées au Doyenné, espace d’art moderne et contemporain à Brioude (Haute-Loire) pour raconter dix années de production. Certaines viennent du Centre Pompidou Beaubourg mais aussi de nombreuses collections privées. En plus d’admirer les œuvres connues de l’artiste, le public aura également la chance de découvrir neuf peintures sur papier jamais exposées, des études préliminaires réalisées par Nicolas de Staël en amont de sa célèbre toile Parc des Princes. Tableau d’un grand valeur, qui a été adjugé à 20 millions d’euros en 2019 lors d’une vente chez Christie’s*.

Reconnu, mais dans la précarité

A la suite d’une exposition à la galerie Jeanne Bucher à Paris en avril 1945, il commence à être connu. Cette reconnaissance, n’empêche pas à Staël et ses proches de vivre dans la pauvreté. La mort de Jeannine, son épouse, en 1946, rend encore plus précaire son équilibre malgré un remariage dans les mois qui suivent. Aujourd’hui ses toiles se vendent à des millions d’euros.

Sa peinture est lumineuse, lui reste angoissé

Dans les années 50, il connaît enfin un succès international. Au Doyenné de Brioude, un étage est consacré à cette année lumineuse, de 1953 à 1954. En Provence, le peintre réalise plus de 250 toiles, gorgées de couleurs et de ces ocres chaleureux qui rougissent la terre. En septembre 1954, l’artiste s’installe à Antibes sans sa famille et peint sans cesse des natures mortes, des paysages… A cette période de sa vie, une sorte de paradoxe habite Nicolas de Staël. Même si sa peinture est lumineuse, lui reste angoissé. La fin de sa vie témoigne du tourment qui vivait en lui. Le 16 mars 1955, à 41 ans, il se donne la mort en se jetant dans le vide, laissant une toile inachevée (Le concert). Une issue dramatique pour un artiste qui considérait la peinture sa raison de vivre. « Toute ma vie, j’ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m’aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n’ai trouvé d’autre issue que la peinture. »

Infos pratiques

Exposition « Nicolas de Staël, traditions et ruptures ». Jusqu’au 10 octobre 2021. Le Doyenné – place Lafayette – 43100 Brioude.
Ouvert tous les jours sauf le lundi matin.
Tél. : 04 71 74 51 34

*Christie’s est une société de vente aux enchères internationale dont le siège est à Londres, au Royaume-Uni, et qui est contrôlée par la holding Artémis.

À propos de l'auteur

Eloïse Gerenton

Animée par l’envie de parler du monde qui l'entoure, Eloïse Gerenton, originaire du Puy-en-Velay, a pris la voie du journalisme après l’obtention de son bac Littéraire. Aujourd’hui, journaliste professionnelle encartée, elle travaille pour France 3 Régions et d'autres médias.

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