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Chroniques

Mers hasardeuses

Le long des côtes, vous ne pouvez pas vous tromper, la mer c’est ce qui est vaguement bleu et qui bouge.

C’était un marin. Pour s’endormir, il comptait les moutonnements de la mer.

L’eau est mouillée pour qu’on ne la confonde pas avec l’air.

Pour un militant syndicaliste la mer reste un mystère. Comment avec un boulot aussi monotone et épuisant les vagues ne se mettent-elles pas en grève ?

Le surf est le symbole de la vie. Essayer de se maintenir sur la crête des vagues et toujours finir par se retrouver sur le sable.

Les enfants ont du mal à comprendre que l’eau de la mer ne se renverse pas puisque la Terre tourne. Quand ils reçoivent en pleine figure une grosse vague, ils pigent d’un seul coup.

Hôtel avec vue sur la mer. J’aurais dû me méfier quand, à mon arrivée, le patron m’a prêté une paire de jumelles.

Par définition, une vague n’atteint jamais rien de très précis sur le rivage.

Ô combien de marins qui sont partis au large pour ne plus revenir ! Mais combien de crétins qui se sont repointés alors qu’on espérait ne plus les revoir !

C’était un aventurier intrépide. L’Afrique le tentait, mais il fallait traverser la mer.

Le farniente sur la plage demande quand même pas mal d’efforts : déplier sa chaise longue, la régler à la bonne hauteur, poser sa tête au bon endroit.

Les châteaux de sable face à la mer sont une bonne école. Ils apprennent aux enfants l’humilité.

Nous sommes des galets roulés par le flot de l’existence. Un petit détail : nous vivons beaucoup moins longtemps.

Il ne se baignait plus dans la mer depuis qu’il avait vu une mouette lâcher sa fiente au-dessus de la baie de Douarnenez.

Quand je me penche sur mon bol de soupe aux poissons, j’ai tout de suite le mal de mer.

Boucler un tour du monde et ne plus savoir comment défaire le nœud.

Ne vous fiez pas trop aux mers agitées. Au fond, les poissons roupillent.

Fendre les flots et se tirer rapido sans attendre qu’on vous fasse payer la déchirure.

« Régime sans sel », lui prescrivit son médecin. Il dut renoncer à ses vacances au bord de la mer.

Dans les clubs de vacances, une majorité qui se la coule douce est servie par une minorité qui bosse. Dans la vie courante, c’est exactement le contraire.

Les oiseaux de mer, ailes déployées, donnent l’impression d’arriver d’îles magiques, alors que la plupart du temps ils reviennent, le bec sale, de la décharge voisine.

Enfin il aborda l’île déserte et s’aperçut qu’on y avait construit un MacDo.

Autrefois, un homme tombé à la mer risquait de mourir noyé, aujourd’hui étouffé par les détritus.

Il n’y a pas d’océans plus tumultueux que la place de Jaude les jours de retransmission des matches de rugby.

Les poissons volants amerrissent-ils ou bien atterrissent-ils ?

 

 

À propos de l'auteur

Denis Langlois

Ancien avocat parisien spécialisé dans la défense des Droits de l'Homme. Écrivain, auteur d'une trentaine de livres dont "L'Affaire Seznec", "La Maison de Marie Belland" ou "La Politique expliquée aux enfants (et aux autres)". Écrit des aphorismes humoristiques qu'il a publié dans diverses revues, notamment "Fluide Glacial". Vit depuis une quinzaine d'années en Auvergne.

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