Il aura fallu près de 5 ans pour que le projet de restauration du mur de protection de la courbe de Manson devienne réalité et soit officiellement inauguré, un jour de grand froid. Sur la route départementale jadis intégrée au tracé historique du circuit de Charade, le mur a repris ses couleurs d’origine, à savoir celles du groupe pétrolier BP, qui était un partenaire indéfectible du circuit durant la grande période 60/70. A l’époque, sans ce soutien, les manches du championnat du monde de Formule 1, n’auraient peut-être pas été organisées en Auvergne. Cette restauration patrimoniale est un exemple de bonne entente entre un groupe de passionnés du circuit regroupés autour de l’association Agissons pour Charade et des différentes institutions politiques concernées, attentives au projet ardemment défendu par Jean-Pierre Brenas, conseiller régional.
« Ce n’est pas un mur publicitaire »

Présent à cette inauguration, Lionel Zanchi, directeur national des grands comptes chez BP a salué l’initiative en soulignant que la direction marketing du groupe pétrolier avait été particulièrement sensible au fait qu’Agissons pour Charade avait fait une demande préalable pour obtenir l’autorisation de reproduire les anciens logos, une démarche qui manifestement n’est pas systématique en pareil cas. De son côté Jean-Pierre Brenas a insisté sur le fait que ce mur n’est pas un mur publicitaire pour des produits dérivés du pétrole mais bien la mise en valeur d’un des rares éléments encore existant de l’ancien circuit qui reste un mythe de l’histoire du sport auto mondial. Une plaque explicative a d’ailleurs été posée sur le mur afin de lever les ambiguïtés et le protéger des incivilités éventuelles.
Depuis sa mise en peinture, ce mur sert de décor à de nombreux passionnés d’automobile qui viennent photographier leurs véhicules historiques avec le puy de Dôme en fond, (les jours de beaux temps), une autre manière de valoriser l’histoire, l’Auvergne et la chaîne des puys, y compris sur les murs du siège social de BP…
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