C’est une des maisons les plus anciennes de Montferrand, construite au Moyen-Age, à l’époque où ce quartier était encore une ville proche mais indépendante de Clermont. Bâtiment à colombages situé à l’angle des rues de la Rodade et des Cordeliers, elle est dite « de l’Apothicaire » en raison de l’activité de pharmacie qu’elle abrita jadis comme en témoigne une curieuse décoration sous l’avancée du toit. On distingue deux personnages, l’apothicaire lui même et un malade prêt à recevoir une piqure dans un séant, mis à l’air.
Dans des temps plus récents, le bâtiment, acquis par un promoteur immobilier privé, accueillit des bistrots et deux petits logements dans les étages. Au fil des années, la maison, pourtant classée aux Monuments Historiques au XIXe siècle, en 1889, se dégrada, en particulier les parties en bois. Vides de toute occupation, les lieux furent prêtés par le propriétaire à l’association ASAM, Association de Sauvegarde de l’Apothicaire de Montferrand en attendant des jours meilleurs.

La Maison de l’Apothicaire, désormais propriété de la ville

Les membres de l’ASAM doivent être aujourd’hui soulagés suite à la décision validée en conseil municipal d’acquisition de la Maison de l’Apothicaire par la ville de Clermont. Cette acquisition, d’un montant de 185.000 euros, est conforme à l’estimation faite par le service des Domaines.
La ville va désormais travailler à un projet de mise en valeur, en prenant en considération le constat et les orientations de la Direction Régionale des Affaires Culturelles pour la réalisation des travaux. De son côté l’ASAM espère que la maison deviendra un lieu culturel et de valorisation du quartier historique de Montferrand. Dossier à suivre…