Qui était Raymond Devos, en fait ? Un funambule des mots, un maître de l’humour et de l’absurdité, un personnage hors norme, hors temps, hors cadre. Un virtuose, à coup-sûr, fantaisiste et brillant qui maîtrisait la langue et ses effets avec une désopilante subtilité. Tantôt acteur, tantôt metteur en scène, chroniqueur à ses heures, l’ex-Deschiens François Morel n’a jamais caché sa fascination pour le maestro belge. Alors, il a décidé de lui rendre hommage sur scène.
« Il ne ressemblait à personne »
« Raymond Devos est un miracle qui est apparu, singulier, sur la scène du music-hall français. Il ne ressemblait à personne. Personne, plus jamais, ne lui ressemblera. C’est comme ça. Il faut se faire une raison. Même si on n’est pas obligé… de se faire une raison. Il est plus opportun en évoquant Devos de se faire une folie. Un grain de folie capable d’enrayer la mécanique bien huilée de la logique, de la réalité, du quotidien » explique le comédien.
Alchimie
De la rencontre de ces deux personnages naît ainsi un spectacle poétique et drôle, fruit d’une véritable alchimie entre l’univers absurde de Devos et la sensibilité lunaire de François Morel qui avoue : « Comme les arc sen- ciel de feu circulaire, comme les colonnes de lumière, comme les vents d’incendie, comme les nuages lenticulaires, il a surgi, miraculeux et mystérieux, derrière un rideau rouge qui s’ouvrait sur l’imaginaire. » Basé sur les textes de Raymond Devos, remaniés, J’ai des doutes se rapproche du spectacle de music hall. Accompagné d’un musicien, le Molière du meilleur comédien 2019 distille les « bons mots » avec précision, tact et sensibilité. Un hommage libre…
Mardi 11 et mercredi 12 février à 20h30 à Sémaphore à Cébazat.
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