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Silvère Baron, Frédérique Penault-Llorca et Mylène Honorat (de gauche à droite) en marge des premières “Automnales” © Emmanuel Thérond
Santé

Les chercheurs en cancérologie se fédèrent

Le Groupe Cancer Clermont Auvergne a été créé au mois de juin afin de réunir les acteurs clermontois de la recherche. Objectif : gagner en visibilité, nouer de nouveaux partenariats et mutualiser des moyens.

Clermont compte quelque 300 chercheurs en cancérologie. Problème : jusqu’à présent, ils ne travaillaient pas forcément ensemble. Ou alors, de manière sporadique… Pour favoriser la porosité entre les structures, l’Université Clermont Auvergne et CAP3S (conseil de pilotage universitaire regroupant les directeurs d’unités) viennent de créer le Groupe Cancer Clermont Auvergne.

Il regroupe six partenaires (Université, CNRS, INSERM, INRA, CHU et Centre Jean-Perrin), soit un total de 13 laboratoires et deux établissements de santé. Le soutien du Clara (Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes) a visiblement été déterminant pour concrétiser ce projet déjà évoqué il y a une quinzaine d’années.

L’idée, c’est de fédérer les forces en présence à Clermont. Celles-ci ont pour thématique principale ou indirecte le cancer. Ce travail peut porter sur l’oncogenèse, les approches de traitement, les effets secondaires, l’organisation de la prise en charge… Mais au final, nous avons tous le même sujet” souligne Frédérique Penault-Llorca, directrice du Centre Jean-Perrin, qui compte 24.800 patients en “file active.”

Echanges et visibilité  

Le rendez-vous a réuni 130 participants © DR

L’ambition de ce groupe est d’animer le site clermontois, de créer du “liant” entre ses forces vives. A ce titre, il a organisé il y a quelques jours à la fac de médecine ses premières “Automnales”, afin que chaque structure puisse présenter son actualité et ses projets. Elles ont réuni près de 130 participants. Si tout va bien, ce rendez-vous sera pérennisé. “Quand on est un chercheur, on est un expert de son sujet. Le fait de parler à un autre expert ouvre toujours à une autre dimension. C’est tout l’intérêt de ces rencontres” souligne Mylène Honorat, chargée de mission et responsable des partenariats au Clara.

En plus de l’animation scientifique, ce rapprochement devrait permettre au site clermontois de gagner en visibilité (via la création d’un site web) et de mutualiser certains moyens. Un exemple concret : le Centre Jean-Perrin va acquérir un équipement permettant l’étude des relations entre les cellules tumorales et l’environnement. Il n’y en a que deux en France. “Il faut que ce type d’équipement profite à la communauté” insiste Frédérique Penault-Llorca.

Au bénéfice des patients

L’autre objectif du Groupe Cancer Clermont Auvergne est plus prosaïque : à terme, il s’agit de lever davantage de fonds auprès de partenaires privés, mais également de répondre à des appels à projets au niveau local, national voire européen. Le mécénat ? ce serait évidemment la cerise sur le gâteau…

Mais in fine, cette démarche de rapprochement devrait d’abord et surtout bénéficier aux malades et à leurs familles. Car c’est bien là l’essentiel.  “L’idée, c’est qu’on puisse apporter de manière assez concrète des solutions qui vont toucher directement la vie du patient. C’est le but du jeu” confirme Silvère Baron, responsable d’équipe au sein du laboratoire “Génétique Reproduction et Développement.”

 

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Emmanuel Thérond

Titulaire d'un Master en Littératures Modernes et Contemporaines, Emmanuel Thérond est journaliste en Auvergne depuis 2004. Il a commencé sa carrière à La Montagne, avant de rejoindre la rédaction d'Info Magazine, où il a travaillé durant 15 ans. Il écrit également pour la presse professionnelle, en particulier Le Moniteur du BTP, dont il assure la correspondance locale. Depuis 2019, il signe dans Le Parisien - Aujourd'hui en France.

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