Sportive de haut niveau, candidate à Miss Auvergne, avant de devenir aujourd’hui agent de football, mais qui est vraiment Sonia Souid ? La réponse de l’intéressée en dit long sur sa personnalité : « Je suis une trentenaire qui s’intéresse à différentes choses (écriture, mode, cinéma, sport). Je trouve que c’est une richesse d’avoir autant de corde à mon arc. C’est grâce à ces activités diverses que j’arrive à évoluer sereinement dans le monde du foot. » Le monde du football, elle le découvre jeune par l’intermédiaire de son père, sportif dans l’âme et dans les faits : « Mon père reste encore aujourd’hui un grand sportif du haut de ses 64 ans. Il est préparateur physique au Qatar dans l’un des plus grands centres de rééducation au monde. C’est lui qui m’a fait découvrir le monde du football. » Une discipline que la jeune et dynamique clermontoise n’a finalement jamais pratiquée : « J’ai fait de l’équitation, du tennis, de la gym et celui où je me suis le plus retrouvé, c’est le volley-ball, en particulier grâce à ma taille (1m75). » Elle intègre alors le pôle espoir du collège Virlogeux de Riom avec 20 h de pratique par semaine et découvre des valeurs qui guideront sa vie : « La pratique du sport m’a appris à ne jamais rien lâcher, à développer l’esprit de compétition. Aujourd’hui je suis endurante pour mes activités grâce à ce rythme. On apprend aussi à gérer les échecs et à travailler en équipe pour en faire une force. » Découvrir autant d’expériences différentes n’a pas forcément facilité les choses pour aider Sonia Souid à se fixer dans la vie
Une Miss Auvergne qui découvre Paris
C’est finalement un peu par hasard que les choses s’accélèrent, suite à la participation au concours de Miss Auvergne : « Je passais mon permis de conduire à l’époque et je correspondais au profil malgré mes habitudes de vivre en jogging ! On m’a proposé de participer et c’était l’occasion de découvrir une nouvelle expérience. La veille du concours, je n’avais même pas de robe à présenter … mais on m’a aidé et soutenu dans cette aventure. Encore une fois, le sport m’a aidé à appréhender ce monde que je ne connaissais pas du tout. » Une expérience qui l’emmène à Paris, où elle découvre que les portes pour son avenir sont nombreuses : « Une amie m’a proposée de partager sa chambre de bonne afin d’avoir un pied à terre à Paris. J’ai alors travaillé comme hôtesse, mais aussi dans l’immobilier. Je m’ennuyais un peu dans ce monde-là et le sport me manquait. »
Des relations étroites avec le Clermont Foot
C’est forte de ces nouvelles qualités que son père lui suggère la possibilité de devenir agent de joueurs : « Je me suis lancé dans ce monde quasi exclusivement masculin grâce à ses réseaux au Qatar. Mon retour en France s’est ensuite fait par l’intermédiaire de Jean-Michel Aulas. » Au contact du Président de l’Olympique Lyonnais, la confiance s’installe et c’est une idée un peu folle à l’époque qui lui traverse l’esprit : « J’ai proposé l’idée de placer une femme à la tête d’une équipe pro de football. J’avais connu Claude Michy en parallèle de ma participation à Miss Auvergne. Je lui parlé de mon idée et on s’est rencontré rapidement car il était plus qu’intéressé en cas de départ de Régis Brouard, l’entraineur de l’époque… »
Grâce à ses nombreux réseaux, tissés tout au long de ces innombrables expériences, Sonia Souid reste aujourd’hui encore très proche du Clermont Foot. C’est d’ailleurs elle-même qui a présenté Ahmet Schaefer à Claude Michy, pour envisager la reprise du club auvergnat. Aujourd’hui, Sonia Souid poursuit son chemin, mais garde au plus profond de son cœur ses origines clermontoises, avec l’envie de découvrir encore et toujours de nouvelles opportunités…
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