En mars dernier, une étude publiée par le cabinet ELABE sur le thème Les Français et les enjeux environnementaux a révélé que 76 % des Français estiment que la population est aujourd’hui dans l’obligation de changer ses habitudes et d’adopter un mode de vie plus sobre, basé sur la réduction de la consommation. 74 % déclarent également que la question environnementale sera un élément clé dans le choix de leur bulletin de vote, 28% d’entre-eux que ce sujet dans les programmes sera « très important ». Cette prise de conscience, qui avait débuté il y a quelques années, s’est fortement développée à l’occasion de la crise du Covid qui a mis en évidence les limites d’un système économique mondial basé sur la croissance et l’urgence à trouver de nouveaux modèles garantissant l’équité sociale et la gestion modérée des ressources. Le dernier rapport du GIEC a également pointé les conséquences à venir du dérèglement climatique sur fond d’engagements politiques non tenus. Face à ce constat, il apparaît évident que les plans d’actions, souvent influencés par l’économie, arriveront trop tardivement et manqueront d’ efficacité, obligeant les citoyens à être beaucoup plus actifs sur les questions de responsabilité sociale et environnementale.
La théorie de l’économie symbiotique
Isabelle Delannoy, ingénieure en agriculture, est aujourd’hui une spécialiste reconnue du développement durable en France. Elle est l’auteure de la théorie de l’économie symbiotique, présentée comme la seule alternative viable au capitalisme. L’économie symbiotique encourage une industrie humaine non polluante, intégrée dans les cycles écologiques naturels et « entrant en symbiose avec la biosphère ». Cette économie repose sur une évolution vers l’économie circulaire, l’écologie industrielle, l’écoconstruction, le biomimétisme, permettant ainsi créer de la rétroaction entre production et niches écologiques. « Notre économie ruine les ressources terrestres parce qu’elle est, d’abord, extractive, fondée sur l’extraction à outrance des ressources non renouvelables, redoublée par l’exploitation industrielle de la nature » explique-t-elle. Si cette théorie apparaît finalement comme une évidence, imaginer l’évolution globale du modèle dans un environnement mondial où les divergences sont légion, semble encore un peu utopique. L’exercice auquel Isabelle Delannoy se prêtera durant la conférence sera de mettre en lumière cette nouvelle vision de l’économie connectée à la nature, à travers 3 piliers : l’agriculture et les villes fertiles, l’économie collaborative et la gouvernance des organisations.
Un parcours professionnel basé sur l’engagement
Isabelle Delannoy est devenue environnementaliste après des études en agriculture qui l’ont conduit, dans un premier temps, à travailler dans la recherche, la réglementation et le lobby pour l’agriculture biologique. Elle s’est progressivement orientée vers la vulgarisation des enjeux écologiques avant de rejoindre l’agence de Yann Arthus-Bertrand pour collaborer à son fameux livre La Terre vue du ciel. Devenue auteure multicanal, elle a enseigné la Science de la Vie et de la Terre en lycée et a retrouvé Arthus-Bertrand pour le grand projet du film Home dont elle est coscénariste.
Ses interventions sur les médias et sur le web l’ont progressivement imposée comme la spécialiste du développement durable à tel point qu’elle à intégré la commission innovation 2030 installée par le président de la République en 2013. Sa théorie sur l’économie symbiotique avec fait l’objet d’un livre en 2017 : L’économie symbiotique : régénérer la planète, l’économie et la société paru chez Actes Sud.
Conférence La sobriété pour construire le monde d’après organisée par Sans transition !
Vendredi 1 er octobre 2021 à l’ Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand, entrée libre et gratuite
Réservations obligatoires sur : www.billetweb.fr/isabelle-delannoy-la-sobriete-pour-construire-le-monde-dapres
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