Laurent Journo est le créateur du Salon du Vintage qui se déroule chaque année dans plusieurs grandes villes de France et qui a la réputation d’être très bien pourvu.
La 5e édition de la manifestation clermontoise qui se déroule en ce dernier weekend d’octobre à Polydome, n’échappe pas à la règle. De nombreux vendeurs sont présents avec de belles pièces : mobilier, design, vêtements griffés, maroquinerie, bijoux, disques vinyles feront le bonheur des visiteurs qui pourront également voir des véhicules classiques, dont de nombreuses Fiat 500 époque Dolce vita et la fameuse exposition thématique consacrée cette année aux costumes des icones de la musique. (lire notre article L’habit fait le moine).
C’est au milieu de cette exposition que nous avons rencontré Laurent Journo :
7 Jours à Clermont : Pour cette 5e édition clermontoise du Salon du vintage, qu’est-ce qui a changé ?
Laurent Journo : On est toujours sur 4 000 m², on attend toujours plus de 10 000 passionnés de vintage de 7 à 77 ans qui viennent en famille ou avec des amis. Mais ce qui a changé cette cette année, je dirai… un peu plus de mobilier scandinave et puis cette belle exposition autour des icones musicales des années 70 aux années 90.
7JàC : Comment faites vous pour le salon ne tombe pas dans la routine ?
L.J : Ce que j’aime dans mes salons, c’est chaque fois donner un twist différent, une manière de voir le monde différemment. Avec cette exposition, on voit l’évolution de la mode et de ce que portaient nos icones musicales que ce soit John Lennon, Davis Bowie ou Madonna, l’évolution de la couture finalement.
7JàC : Les stands sont tenus par des professionnels, n’ont-ils pas la tentation de surfer sur les tendances pour maintenir des tarifs un peu élevés ?
L.J : Finalement, on fait toujours des affaires avec le vintage. Ce qui est intéressant avec le vintage et les pièces authentiques, c’est que, souvent, on les achète à un certain tarif et on peut les vendre à un autre, sûrement et souvent, à un tarif plus élevé. Personnellement chaque fois que j’achète une pièce vintage, j’imagine la vendre plus chère dans quelques années et c’est toujours le cas, j’arrive toujours à faire une petit bénéfice, une petite marge.
7JàC : Il y a aussi cette envie de posséder un objet iconique, quelque-chose du patrimoine.
L.J : Oui, il y a beaucoup de cela au salon. Par exemple le fameux seau à glace orange en forme de pomme ou de poire ou le téléphone à cadran, sont ce que j’appelle des « objets doudou » car ils représentent tellement une période de notre enfance ou de notre adolescence. Il nous font du bien, c’est d’ailleurs la même choses avec les voitures présentes ce week-end.
7JàC : Depuis que vous organisez des salons, avez-vous l’impression que la tendance 70′ se décale ?
L. J : J’aime bien dire que la mode d’aujourd’hui est le vintage de demain. Je m’aperçois que finalement, même les années 90 deviennent vintage. Les trentenaires ont vécu leur enfance dans les années 90, donc j’invite à bien miser sur ces années.
7JàC : Le salon de Clermont est-il différents de ceux que vous organisez dans d’autres villes ?
L. J : Ce que j’adore à Clermont, c’est l’ambiance très familiale. J’adore voir ces familles qui passent une journée sur le salon. C’est ce qui passionne réellement et j’adore l’idée que les parents montrent à leurs enfants comment ils s’habillaient à leur époque, comment était la décoration, avec quelle automobile ils se déplaçaient, quels vinyles ils écoutaient. C’est la transmission et cela fait partie de l’ADN du Salon du vintage.
7JàC : Vous voulez dire qu’à Clermont, on est plus nostalgique que dans d’autres villes comme Lyon ou Paris ?
Oui j’ai l’impression que dans d’autres villes on est peut être un peu plus sur la spéculation, alors qu’à Clermont on est plus sur la nostalgie, sur ce désir de jeunesse, sur le désir de retrouver une part de sa jeunesse.
5e Salon du vintage de Clermont : samedi 28 et dimanche 29 octobre 2023 de 10h00 à 19h00, Polydome place du 1er Mai à Clermont. Réservations en ligne en cliquant ICI
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