Depuis de très nombreuses années, au cœur d’une zone artisanale, à la sortie de Blanzat sur la route de Nohanent, on pouvait apercevoir le fantôme d’un grand bâtiment industriel témoin d’une activité qui avait débuté au XIXe siècle. Une manufacture et une papeterie nommée Saint-Vincent avait contribué à l’essor de la commune jusqu’à la guerre de 1914, avant de disparaitre, laissant les bâtiments entamer une très longue cure de sommeil. Cette friche fut acquise en 2019 par Auvergne Habitat qui projeta de réhabiliter l’existant et de construire des logements sociaux sur le site de 13 000 m², le programme prenant naturellement le nom de Clos Saint-Vincent.

78 logements créés

Accompagnée par le cabinet Ilot Architecture, Auvergne Habitat, a entrepris la requalification des lieux avec un objectif de création de 78 logements tout en respectant les éléments patrimoniaux à conserver et sans avoir recours à une nouvelle artificialisation des sols. Le bâtiment de l’ancienne papeterie est donc conservé et réhabilité en logements collectifs ; la maison située à l’entrée du site sera transformée en 2 logements, un escalier en pierres de Volvic sera préservé et des structures existantes seront réutilisées pour créer du stationnement. Ce choix permettra de réduire l’empreinte carbone du projet, avec  également une dépollution du site une gestion appropriée des déchets de démolition. Ce projet Clos Saint-Vincent est donc en phase avec les objectifs de la loi Climat et Résilience de 2021 visant à atteindre le « zéro artificialisation nette ». Au total 12 pavillons et intermédiaires, 41 appartements neufs, 25 appartements en réhabilitation, soit un peu plus de 5 000m² habitables sont inscrits sur ce projet dont les travaux ont débuté. Le coût global est estimé à 17,1 millions d’euros hors taxe avec une aide au  recyclage foncier des friches  1,6 million.

Production d’électricité verte

Produire du papier nécessitant de l’eau, un bief alimentait la papeterie Saint-Vincent, la proximité du Bédat n’étant pas due au hasard. Toujours dans une démarche écologique, Auvergne Habitat a souhaité la conservation de ce bief qui va servir à faire tourner une unité de production d’électricité. L’installation hydraulique permettra de produire une quantité  d’électricité verte, correspondant à la consommation
moyenne de 11 pavillons T3. La production sera partagés entre tous les locataires, puisqu’elle sera notamment injectée dans le réseau de la résidence, dans les parties communes.