Une centaine de personnes a assisté à un office religieux dimanche matin, place de la Victoire. Organisée par des associations catholiques intégristes juste devant la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, elle était célébrée par un prêtre venu du Beaujolais. La veille pourtant, Monseigneur François Kalist, archevêque de Clermont avait réaffirmé avec force qu’il ne cautionne pas ces messes et précisé la position de l’Eglise face à la jauge à trente personnes imposée par le gouvernement. “ Il ne faut, dans cette adversité, ni se résigner ni s’agiter, mais prendre le recul de la prière et de la réflexion. La cathédrale de Clermont pourrait aisément accueillir 300 personnes en respectant la norme des 8m2. La Convention des évêques de France a porté un recours devant le Conseil d’Etat.”
La jauge à trente personnes a du plomb dans l’aile
Miracle ou illumination du dimanche matin ? « Le gouvernement va revenir sur sa décision de limiter à trente personnes les célébrations religieuses » annonçait le Père Paul Destable, recteur de la cathédrale et curé de la paroisse Notre-Dame de Clermont, pendant l’une des messes supplémentaires organisées à la cathédrale ce même dimanche matin.
On sait que depuis le Conseil d’Etat a, en effet, donné tort au gouvernement, lui intimant l’ordre de revoir sa copie dans les trois jours qui viennent. Le week-end dernier, la paroisse s’était organisée pour assurer trois messes supplémentaires et les prêtres avaient également rajouté une messe chaque jour de la semaine à 18h30 à Notre Dame du Port. La jauge devant être revue à la hausse dans les jours à venir, l’organisation pourrait être modifiée et pour connaître les horaires des offices le mieux sera de consulter le site internet du diocèse.
Accompagnement spirituel connecté
« Nous continuons bien entendu l’accompagnement spirituel sur le site internet et la chaîne YouTube NDC 63 » précisait le Père Paul Destable. À Notre-Dame du Port, c’est au milieu des volcans et au pied du puy de Dôme dans une petite grotte que les santons prennent place cette année. Les églises de Saint-Eutrope, Saint-Genès-les-Carmes et Saint-Pierre-les-Minimes ont elles aussi installé leurs crèches. Malgré les difficultés actuelles, Monseigneur François Kalist se veut optimiste. « Le coup d’arrêt porté aux projets des jeunes, la solitude, l’inquiétude autour de la santé et de la situation sanitaire pourrait nous déprimer, mais pour mettre fin à cette litanie de mauvaises nouvelles l’Evangile reste une espérance, et Noël nous le rappelle. » Un message d’espoir, sans aucun doute.
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