Accueil » Julien Estival: « mes chansons sont comme des auto-fictions »
Julien Estival-photo Nicolas Auproux.
Week-End

Julien Estival: « mes chansons sont comme des auto-fictions »

A l'occasion de la sortie de son quatrième album, Julien Estival sera à la Librairie Les Volcans, samedi 6 octobre, à l'occasion d'un show case et d'une rencontre avec le public. Nous l'avons rencontré à quelques jours de ce "lancement"...

Puceau, c’est peut-être un flashback, un rêve passé de filles qu’on n’atteindra jamais, un flirt demeuré sans suite, les souvenirs d’une cousine en fleur, de seins qui se dérobent. Tentations et frustrations. Bref, un retour vers de très jeunes années lorsque « tout est permis, rien n’est possible » comme l’écrivait Lavilliers. Puceau, c’est en tous cas le titre du quatrième album de Julien Estival, un titre qui ramène inévitablement vers l’adolescence…

7 Jours à Clermont: Le titre de l’album ne passe pas inaperçu. Il mérite une explication…

Julien Estival: Évidemment, il a un lien avec l’adolescence, une période où l’on est hyper-sensible, en vrac, sens dessous dessus. C’est aussi un peu une blague, quelque chose qui ne surprendra pas tout à fait ceux qui ont écouté mes précédents albums. D’une certaine façon, cela signifie que j’ai toujours ça en moi, c’est le nœud de ce qui m’a constitué, comme un fil rouge. J’essaie aussi d’accepter mes contradictions, par exemple entre les sentiments et le charnel, entre la tendresse et l’ironie. Dans Puceau, il y a un peu tout cela…

7JC: Cette période de la vie intime vous a-t-elle également construit artistiquement?

J.E: A cette époque, je lisais énormément, c’était un moment compliqué de ma vie familiale et il se trouve qu’aujourd’hui, je suis professeur de français… Puis, je me suis mis à écrire et à composer de la musique. Je recherchais tout ce qui pouvait permettre de m’évader. Mes références étaient alors plutôt classiques, l’Adagio d’Albinoni, la Damnation de Faust de Berlioz, et aussi des thèmes originaux de films. De fil en aiguille, je me suis mis à mettre des mots sur les notes… Aujourd’hui, les titres que je crée sont comme une auto-fiction, un mélange de choses vécues et d’autres, inventées. C’est une manière pour moi de me connaître vraiment…

7JC: Ce quatrième album propose une couleur musicale différente…

J.E: On n’a pas touché à une guitare acoustique et, au contraire, on a introduit des synthés, des boîtes à rythme, des sons années 80. Il y a là un clin d’œil à la culture pop qui m’a bercé et des références, plus ou moins apparentes, à des tubes des années 80. En réalité, cela nous a beaucoup amusé. L’album a, en effet, une couleur différente des autres, un ton acidulé, adolescent…

7JC: Cécile Coulon fait une double apparition sur l’album. Comment s’est déroulée cette rencontre artistique?

J.E: La rencontre, d’abord humaine, s’est déroulée par l’intermédiaire d’Olivier Perrot. Et tout s’est mis en place assez naturellement… Je lui ai proposé d’écrire le texte d’une chanson. Elle s’est prêtée au jeu ce qui, sur l’album, donne le titre Byactol Blues. Je crois qu’elle y a pris énormément de plaisir. Du coup, nous avons imaginé de faire un duo ensemble, j’aime bien, en effet, les voix féminines fraîches, pas trop travaillées. D’où la chanson  Je compte sur mes doigts… Le but était d’abord de s’amuser d’où l’aspect très spontané du titre.

7JC: Vous êtes produit produit par une petite maison de disques, Dody. Quelques mots sur cette aventure…

J.E: Après avoir quitté Universal, où j’avais signé pour deux disques, je souhaitais travailler dans un cadre très différent, avec davantage de souplesse, de liberté. Chez Dody, il existe deux pôles; un pôle discographique, dont je suis pour le moment le seul représentant, et un pôle tourneur, avec d’autres artistes de la région, notamment Comme John ou Ultra Violet. La structure est chaleureuse, amicale…

7JC: Après la sortie de l’album, vient le temps de la promotion. Quels en sont les premiers épisodes? 

Photo : 7 jours à Clermont

J.E: Il y a plusieurs aspects. Par exemple, les rendez-vous avec les médias. Et puis, bien entendu, la phase de concerts. Le lancement officiel de l’album se déroulera à la librairie Les Volcans, lors d’un show case et d’une rencontre avec le public, samedi 6 octobre. Il y aura aussi un concert au Tremplin, à Beaumont, le 14 novembre. Après, nous étendrons le périmètre géographique. En réalité, j’adore la scène, son côté physique, l’imprévu. On touche alors au spectacle vivant. Je fais d’abord des albums pour pouvoir monter sur scène…

7JC: L’adolescence est, chez vous, un fil rouge, un leitmotiv. Vous imaginez-vous néanmoins dans dix ans?

J.E: Je suis également tourné vers le futur. J’ai beaucoup de morceaux d’avance, j’écris toujours des poèmes. Et, musicalement, je cultive pas mal de projets qui n’ont rien à voir avec ce que je fais aujourd’hui…

 

-Show case samedi 6 octobre à 17h à la Librairie Les Volcans, bd François-Mitterrand  à Clermont.
-Concert le 14 novembre à , au Tremplin à Beaumont.        

 

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé