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Muriel, Fanfan et leur jardin partagé.
Environnement Initiative

Jardin partagé: tous au jardin à Saint-Jacques

À l’initiative du bailleur social Logidôme, les résidents, habitant proche du cimetière Saint-Jacques, ont ressuscité d’austères parkings en jardins partagés.

En manque de places de parking suite à l’apparition de nouvelles résidences longeant le cimetière rue Flameng, Logidôme s’est vu contraint de repenser la configuration de l’espace urbain en 2016. Il a soumis aux 250 locataires concernés l’idée d’un jardin partagé à la place des anciens parkings. Une dizaine de résidents a répondu favorablement à sa proposition. Les volontaires habitent les rues Baudelaire, Montcalm, Collot d’Herbois et Nélaton. Chacun prend en charge une parcelle dans le cadre du dispositif Tous au jardin après avoir signé la charte des espaces d’initiative collective. Celle-ci stipule que « les jardiniers s’engagent à supprimer tout recours à des pesticides, engrais ou autres produits issus de la chimie de synthèse, à privilégier des techniques de jardinage écologique en respectant la vie du sol, en l’enrichissant par le compostage de matières organiques et être responsable vis-à-vis de la ressource en eau. » Un compost a donc été installé à cet effet et des réserves d’eau alimentées par les eaux de pluie ont été mises en place.

Muriel et Fanfan  

Au pied de l’immeuble, rue Baudelaire.

Deux copines, Muriel et Fanfan, se sont vu allouer une petite parcelle d’environ 50 m2 au pied de leur immeuble rue Baudelaire. Elles ont décidé de faire pousser des fleurs pour embellir l’espace alors que d’autres cultivent des légumes pour leur consommation personnelle. « Nous avons toutes les deux la même idée de ce que nous voulons faire de notre parcelle. On met des fleurs qui ne nécessitent pas un gros entretien. On n’est pas là l’été, ni l’une, ni l’autre et personne ne prend le relais en notre absence. » La vocation du jardin n’est pas de vendre les récoltes, mais plutôt de partager, un bouquet de persil par-ci, de thym par-là, de lavande ailleurs. « Le bailleur nous met les parcelles à disposition pour la bonne entente et le bon vivre des résidents, en aucun cas pour faire du profit. Il nous a même fourni les fleurs. On commence à s’étendre, à planter un peu plus loin sous les fenêtres, à désherber aux coins des immeubles. »

Une pompe à eau- photo Yann Cabello.

Tisser du lien social

Le jardin partagé a l’avantage de tisser du lien social. C’est même sa fonction première. Quand un jardinier est dans sa parcelle, les voisins s’arrêtent, prennent le temps de discuter en s’asseyant parfois sur un banc. « Être dehors, se dire bonjour, parler du temps qu’il fait ou des tomates. Ça fait plaisir quand les gens nous félicitent pour nos fleurs. » Les jardins partagés se propagent en ville dans tous les quartiers. Promenez-vous, ouvrez les yeux, participez !

 

 

À propos de l'auteur

Patrick Foulhoux

Journaliste et grand amateur de musique rock, Patrick Foulhoux a collaboré pendant de nombreuses années avec des magazines consacrés à la musique (Rollling Stone, Rock Sound, X-Rock...) et des titres de la presse de territoire. Sa passion pour le Rock l'a conduit à devenir directeur artistique de labels, tourneur, manager, organisateur de festival et écrivain.

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