Comédien, metteur en scène, également enseignant, Phil Fasquel cultive un jardin secret : la photographie. Une passion qu’il exerce dans l’ombre, au quotidien. Il l’avoue volontiers, il a longtemps hésité à livrer son travail au regard public. En réalité, la technique ne l’intéresse guère. Plus jeune, il s’est essayé à la photo argentique et ce sont les contraintes techniques qui l’ont éloigné de cette discipline. L’avènement du numérique et une récente frénésie de voyage ont réactivé son envie de saisir l’instant.
Des photos instinctives
Ancrée dans le quotidien, la photographie de Phil Fasquel n’en est pas moins subjective. Au détour d’un visage, d’une ombre ou d’un graffiti, elle souligne la force des lignes et la beauté de la solitude. Sa photo se doit d’être instinctive. Cadrage, expression, teintes ou formes : l’idée de la photo surgit comme une évidence. D’où la prédominance de la street photography dans ses clichés. Viscéralement attaché à l’environnement urbain, il arpente depuis trois ans les rues des capitales européennes pour saisir une attitude, un fragment de vie, une texture ou un détail d’architecture.
D’un oeil « extérieur »
A Clermont, ville d’adoption, Phil Fasquel s’attache à regarder « son » environnement avec un œil extérieur. Ses clichés sont des photos de tous les jours faites pour sublimer l’ordinaire et témoignent d’émotions aléatoires et sans préméditation. Le regard est décalé, tendre, vaguement désabusé.
Exposition du 7 au 28 novembre 2019 dans le hall de Logidôme, 14 rue Buffon à Clermont-Ferrand (face à Polydôme). Lundi, mardi, mercredi et vendredi : 8h15 – 12h15 et 13h – 16h. Jeudi : 8h15 – 12h15. Entrée libre.
Commenter