Il y a deux ans, Nicolas Boudier-Ducloy est diagnostiqué de la maladie de Parkinson. Une (très) mauvaise nouvelle qu’apprennent environ 8 000 personnes chaque année. Sauf que Nicolas n’avait alors que 48 ans. « C’est jeune pour être diagnostiqué de Parkinson, trop jeune », souffle-t-il. D’autant que cette nouvelle était inattendue. « J’avais des problèmes physiques, mal aux genoux ce genre de choses mais je pensais que c’était parce que je m’étais remis au sport », rembobine-t-il. Sauf que non, il s’agissait des signes avant-coureurs de la maladie.

Le diagnostic de Parkinson, une « grande claque »

En parallèle, ses proches notent un changement de caractère chez lui. « Mon entourage me trouvait distant. » Le Clermontois d’adoption décide donc de passer des tests. « Quand le diagnostic est tombé, ça a été une grande claque. Cette maladie, on n’en guérit pas pour l’instant. »

Parkinson, c’est une maladie dégénérative du cerveau associée à des symptômes moteurs (mouvements lents, tremblements, rigidité et déséquilibre) et à d’autres complications, notamment des troubles cognitifs, de la santé mentale, du sommeil ainsi que des douleurs et des troubles sensoriels. Elle est très handicapante, et pour vivre du mieux possible, Nicolas Boudier-Ducloy a dû s’adapter. « Je suis infographiste, et j’ai été obligé de me mettre à mon compte parce que travailler dans un bureau ce n’est pas adapté pour moi, et j’ai des gros coups de fatigue », explique celui qui fait aussi de la photo. 

Le sport pour réduire les symptômes de Parkinson

Mais pas question pour lui d’abandonner. Il a un mot clé : la résilience. « Ce mot veut dire qu’on accepte le problème pour vivre avec, qu’il ne faut pas se laisser enfermer par lui. » D’autant que si cette maladie est pour l’instant incurable, il existe malgré tout une solution pour réduire les symptômes : le sport. « Ça fait bouger le corps et ça produit de la dopamine. C’est ce qui nous manque quand on est atteint de cette maladie donc ça fait du bien, détaille-t-il avant d’ajouter : et je m’en rends compte, parce que je me sens mieux quand je marche, j’ai moins de soucis. »

Alors Nicolas s’y est mis à fond : « Je fais du VTT, du vélo de route, du crossFit, de la marche rapide… » Un jour, il entend parler de Yves Auberson, un Suisse lui aussi touché la maladie de Parkinson (décédé il y a quelques jours), qui s’est lancé dans un dans un périple de 1000 kilomètres dans les Alpes Suisse. Un défi qui donne à Nicolas l’envie de l’imiter.

540 kilomètres en 31 jours

Quelques mois plus tard, il annonce son projet : parcourir 540 kilomètres en 31 jours, à travers la chaîne des puys, en Cévennes et dans le Languedoc. Le départ ? Il a lieu le 21 avril 2023 à 11h, au cœur du volcan de Lemptégy, pour une arrivée à la Grande-Motte, où habite sa mère, un mois plus tard.

Un long parcours, au rythme d’une grosse quinzaine de kilomètres par jour, avec pour but de « se bouger malgré la maladie », mais aussi « d’inspirer d’autres personnes, malades ou non, qui n’osent pas faire de projets un peu foufous. De leur montrer que si je peux, tout le monde le peut aussi. » Et il invite d’ailleurs ceux qui le souhaitent à l’accompagner le long de son périple. « Il faut m’envoyer un message sur Instagram, Facebook, ou sur mon adresse mail. » 540 kilomètres à pied, ça use les souliers. Mais c’est toujours plus agréable quand on est bien accompagné.

Quelques chiffres

Entre 100 000 et 120 000 : c’est le nombre de personnes touchées en France.

8 000 : c’est le nombre de nouveaux cas par an.

1% : c’est la proportion des plus de 65% touchés par la maladie.

Parkinson, c’est la deuxième maladie neurodégénérative la plus présente en France après Alzheimer.

Adresse mail : nicolas.boudier-ducloy@zeng.fr. Plus d’informations, notamment le parcours, sur son site internet: www.resilience-volcanique.fr.