Sa parka et son sac à dos sont célèbres le long des routes auvergnates, son appareil photo accroché sur l’épaule et ce sourire, que tous apprécient, sont encore bien présents pour la reprise de la saison, ce dimanche. Patrick Dorckel fait depuis plus de 30 ans, partie du décor et du folklore des courses cyclistes en Auvergne et bien au-delà de nos frontières… Un monde, une ambiance, qu’il a découvert tout petit, dans le sillage de son père : « En 1959, j’avais trois ans, mon père m’a emmené voir les déboulés de Federico Bahamontes, Charly Gaul ou encore Roger Rivière, sur les pentes du puy de Dôme. Je n’ai pas gardé beaucoup de souvenirs du résultat final, mais j’ai été subjugué par le défilé des couleurs dans le peloton. » Cette passion naissante ne disparaîtra jamais et au fil du temps, le jeune Patrick devient un personnage des kermesses locales, de plus en plus rare de nos jours : « Voilà quelques années, chaque village avait sa course. Aujourd’hui, les pouvoirs publics sont tellement exigeants sur le cahier des charges des organisations de courses, que beaucoup se sont découragés… » Au gré des rencontres, Patrick s’inscrit rapidement comme un incontournable des amateurs, en mal de trouver des clichés de leurs exploits.
Un ouvrage, à la croisée de ses différentes passions !
Après avoir été un élément moteur du site internet Véloracingnews, pour la qualité de ses photos, Patrick Dorckel aime aussi écrire des chroniques : « Sur le site, on avait mis en place une rubrique sur les glorieux anciens. Beaucoup de copains me demandaient depuis longtemps d’en faire une sorte de recueil. Avec beaucoup de souvenirs, de photos et de nombreuses rencontres tout au long de ces années, j’ai décidé de me lancer dans cette aventure ! » Déjà auteur de fascicule sur ses voyages à travers le monde, une autre de ses passions, le Romagnatois sort un premier tome de ses Mémoires du cyclisme Auvergnat. De Raphaël Géminiani à Florent Pereira, Patrick Dorckel a dû faire des choix : « Pour ce premier tome, j’ai préféré présenter des coureurs auvergnats bien sûr, mais aussi des coureurs venus d’autres horizons pour faire briller le cyclisme en Auvergne, comme Mariano Martinez, ou Auguste Anzur. Il était impossible de réunir tout le monde dans un seul volume, alors j’ai privilégié les coureurs qui en ont terminé avec leur carrière, car plus évident à rencontrer dans la vie de tous les jours. » Un parti-pris totalement assumé, avec déjà l’envie de prolonger l’expérience par un tome 2 : « Pour mettre en œuvre un tel bouquin, il faut trier les photos, multiplier les rencontres et bien sûr donne forme à tout cela. Il m’a fallu environ deux ans pour finaliser le premier tome. »
Il faudra donc encore patienter un peu avant de retrouver le second volume de ses mémoires. Mais pour ceux qui n’arriveraient pas à résister à cette attente, il suffit d’aller le retrouver sur l’une des courses locales, pour l’aborder et partager avec lui sa passion. Dès dimanche, Patrick Dorckel sera une fois encore un fidèle parmi les fidèles, le long des routes du circuit de la Vallée du Bédat, véritable championnat du monde des coureurs auvergnats !
Mémoires du cyclisme auvergnat, Tome 1 de Raphaël Géminiani à Florent Pereira (18€), par Patrick Dorckel. 226 pages de photos, rencontres et interviews. Pour connaitre les différents points de vente et échanger avec l’auteur, la page facebook As du cyclisme est dédiée.
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