C’est en visitant une exposition sur Serge de Diaghilev et ses ballets russes que Carole Geneix a eu envie de superposer son histoire sur la période Belle Époque, précisément en 1912. Cette année là on prépare le voyage inaugural du Titanic, on ne se remet toujours pas de l’affaire Dreyfus et l’on suit avec grande attention le travail de Paul Poiret l’homme qui a jeté toutes les bases de la mode féminine actuelle. On notera d’ailleurs que la sortie de l’ouvrage coïncide avec la renaissance de la Maison Poiret fermée depuis 1929 et qui a présenté une collection à la dernière Fashion Week, sous la houlette de Yiqing Yin directrice artistique nommée par le groupe coréen Shinsegae, désormais propriétaire de la marque.
Dans le roman, La Mille et Deuxième Nuit est une réception d’une incroyable splendeur sur le thème de l’Orient organisée par Poiret et à laquelle assiste le tout Paris, en particulier une extravagante comtesse russe qui préfère son secrétaire (un jeune Juif qui a fui les Bolcheviks) à son propre fils. Au petit matin la comtesse est retrouvée morte, sans doute étranglée, sa rivière de diamants volatilisée. Débute alors une enquête à la manière du célèbre Cluedo, qui permet à travers chaque personnage de dépeindre une société foisonnante et décadente qui succombe au nationalisme et se dirige vers la Première Guerre mondiale.
Carole Geneix qui à suivi des études de lettres vit à Washington depuis une vingtaine d’années. Elle s’est installée aux USA après avoir vécu en Corée du Sud et en Russie. Elle est passionnée par les Ballets russes et par cette époque de l’avant Première guerre mondiale théâtre européen de profonds bouleversements et d’une certaine modernité.
La mille et deuxième nuit est édité par les éditions Payot-Rivages, collection Rivages Noir
Rencontre-dédicaces à la librairie Les Volcans, samedi 7 juillet à 17h00. Entrée libre et gratuite.
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