7 Jours à Clermont : Calista, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
CG : Je suis étudiante à l’IAE Clermont Auvergne, sportive de haut niveau avec l’ASM Rugby Féminin et étudiante entrepreneur, en deuxième année de Master pilotage des entreprises et management durable.
7JàC : Comment est né ce projet « Saveurs Athlétiques » ?
CG : Je suis passionnée de cuisine depuis toute petite. Mes grands-mères cuisinent depuis toujours et au milieu de mes 4 sœurs, c’est moi qui cuisinais le plus souvent. J’adore le faire pour mon entourage. Un jour, une amie, est venue à la maison et m’a félicité pour le petit plat que j’avais fait. Du coup, elle m’a demandé de lui faire à manger pour une semaine, car son emploi du temps est très chargé.
J’ai remarqué qu’il y avait un vrai manque de temps pour les sportives, et que ce volet de nutrition nécessaire au sport de haut niveau n’était pas facile à aborder. L’idée avec cette gamme de produits « Saveurs Athlétiques », est de leur faire gagner du temps, dans leur cuisine, et que la nutrition soit au cœur de la performance en leur apportant des repas sans gluten, avec des légumes colorés de saison, avec le plein de protéines, et surtout avec des produits locaux. Léa Gabriagues, troisième ligne au club m’a aidé dans mon projet et dans le choix du format. Elle a été ma « testeuse » , en me faisant un retour sur les saveurs, sur le gain de temps pour elle, et sur l’aspect économique. L’idée est de libérer une charge mentale, dans un quotidien très chargé.
7JàC : : Justement, comment fonctionnez-vous et quels sont vos fournisseurs ?
CG : Je travaille avec un producteur de bocaux qui est en relation avec des agriculteurs de la région Aura, en étant un peu plus orienté vers la cuisine. De mon côté j’élabore les recettes et je les lui transmets par la suite. Nous testons les recettes, qui sont validées par un nutritionniste et un diététicien. Une fois ces différentes étapes effectuées, nous pouvons lancer la fabrication et la livraison des bocaux.
« Un concept durable et responsable»
7 Jours à Clermont : Avez-vous des exemples de recettes, histoire de nous mettre l’eau à la bouche ?
CG : Oui tout à fait. J’ai élaboré, par exemple, un poulet curry coco, agrémenté avec des légumes, pois chiches, poulets et riz. Ensuite, nous avons un lieu noir à la Catalane, aux épinards, avec du riz également, un parmentier de patates douces et lieu noir, un risotto aux cèpes, un parmentier de cabillaud, un dahl lentilles corail, de lentilles saucisses. Tout un panel de recettes avec aussi un volet végétarien.
7JàC : Comment allez-vous présenter vos produits ?
CG : Tout simplement sous la forme d’un bocal en verre de 350 grammes, visant pour le moment, plus une clientèle féminine, que les joueuses vont pouvoir récupérer après l’entraînement. Le bocal, va pouvoir servir plusieurs fois, puisque l’idée de collaborer avec des organismes sportifs et des clubs, est de pouvoir centraliser les livraisons et les récupérations de bocaux. Saveurs Athlétiques a pour ambition d’être connu et reconnu comme un concept durable, responsable, engagé au niveau du territoire, et sur l’environnement. L’idée est de valoriser les circuits et les démarches zéro déchet.
« Se construire progressivement »
7JàC : Aujourd’hui vous voilà presque cheffe d’entreprise. Cela demande une organisation particulière ?
CG : Oui évidement. Le côté facilitant est qu’à l’université, j’ai un statut de sportive de haut niveau et d’étudiante entrepreneur avec l’accompagnement du programme « Pepite Clermont Auvergne », cela me permet donc de me dégager du temps pour les entraînements. Cette année, je suis en master 2 qui se fait logiquement en alternance, et mon alternance sera mon entreprise, ce qui est un gros avantage pour moi. Cette collaboration avec le producteur de bocaux, m’enlève toute la partie de production, d’approvisionnement, pouvant ainsi me consacrer à la commercialisation, la gestion de la clientèle, la gestion de la livraison, la recherche de nouveaux partenaires, et la mise en valeur des produits. Lui a sa propre entreprise de production de bocaux ; il cuisine pour moi, en plus.
7JàC : Vous avez une idée de productions de bocaux au mois, et souhaitez-vous développer votre travail hors région ?
CG : La première année de lancement va se construire progressivement en allant chercher des équipes sportives, comme nous l’avons fait avec le centre universitaire de rugby (UCA), avec qui nous avons signé un contrat début septembre. Si par la suite, nous souhaitons viser une population masculine, le format changera puisque les besoins nutritifs sont différents. Le prix différera selon les systèmes (collectifs, individuels). Nous communiquons sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Linkedin). Pour le moment, nous allons commencer sur Clermont-Ferrand, et par la suite pourquoi pas sur Lyon et Grenoble, tout en respectant l’impact carbone. S’il faut se développer hors région, cela se fera sur la région concernée, avec un producteur local.












J’ai apprécié cet article valorisant de jeunes pousses courageuses, entreprenantes et précurseuses. En particulier Calista Grégoire dont l’entreprise mérite ce relais de publicité élogieux et la finalisation simultanée d’études supérieures, tremplin prometteur.