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Un palmier au pied du viaduc de Saint-Jacques.
Environnement

Botanique: la palme dort à Clermont

Si Cannes a son festival et ses palmiers, Clermont aussi. Pas de jaloux. Le palmier, plante géante originaire de régions au climat plus clément que le nôtre, a su s’acclimater à nos rudes saisons. Le phénomène est pour le moins étrange.

On pourrait imputer la recrudescence de palmiers et autres plantes méridionales au réchauffement climatique. Étonnamment, ça n’a rien à voir, même s’il y contribue. Doit-on s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Un peu des deux probablement. L’arrivée de ce type de végétation est simplement due à un effet de mode. Depuis cinq ou six ans, il y a un engouement pour ce genre de plantes, manière d’apporter un air de vacances et un peu d’exotisme sous ses fenêtres. Ça fait plus chic que la carte postale sur le frigo.

Le palmier, une plante résistante

Certaines variétés de palmiers résistent jusqu’à moins 20°C. En cas de gros gel sur une période prolongée, les feuilles brûlent, mais la plante repart sans difficulté au printemps. Les spécimens les plus vieux font même des fleurs et des fruits grâce aux conditions climatiques de plus en plus clémentes. Si dans l’imaginaire le palmier a besoin d’un climat maritime ou océanique, il est comme toutes les plantes et les êtres vivants en général, il a la faculté de s’adapter à son environnement. Évidemment, en hiver, lorsque ses feuilles jaunissent à Clermont, celles de ses cousins du bord de mer gardent leur éclat. La durée de vie d’un palmier est d’environ cinquante ans. Il est facile d’entretien. On l’arrose les premières années, on le protège l’hiver et ensuite, il se débrouille très bien tout seul. Il suffit juste d’ôter les feuilles abîmées.

Autres plantes et arbres exotiques prenant racine à Clermont     

Un olivier clermontois.

Si le palmier est la plus visible des plantes exotiques de par sa taille, d’autres variétés font leur apparition dans les jardins, tel le laurier rose, le callistemon plus communément appelé le rince-bouteille, le lilas des Indes ou le cactus. On trouve également et depuis très longtemps des figuiers par chez nous, arbre méditerranéen type, résistant au froid. Le bananier pousse aussi facilement si on prend soin de le protéger l’hiver en mettant de la paille et des feuilles au pied avant de couper toute la partie gelée en avril pour qu’il reparte. Le bourgeon du bananier est enfoui sous terre. Exceptionnellement, avec un hiver doux, il peut même faire des fruits. Le plaqueminier est aussi bien implanté depuis plusieurs années dans le coin et donne des kakis sans problème. L’olivier est également très apprécié. Âgé, avec une écorce épaisse, il résiste parfaitement au froid. Jusqu’à moins 20°C. Par contre, il craint l’humidité, il serait difficilement envisageable d’en faire la culture ici. Décidément, il ne manque que la mer à Clermont ! Un peu de patience, plus que quelques décennies et Aubière sera un joli port de plaisance.

 

À propos de l'auteur

Patrick Foulhoux

Journaliste et grand amateur de musique rock, Patrick Foulhoux a collaboré pendant de nombreuses années avec des magazines consacrés à la musique (Rollling Stone, Rock Sound, X-Rock...) et des titres de la presse de territoire. Sa passion pour le Rock l'a conduit à devenir directeur artistique de labels, tourneur, manager, organisateur de festival et écrivain.

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