Que sont les anciennes frontières devenues? Quels visages offrent-elles aujourd’hui? Après Schengen, les anciennes barrières européennes, qui rompaient la ligne des paysages, sont tombées. Le photographe italien Valerio Vincenzo voyage depuis 2007 le long des frontières de l’Union Européenne, du sud au nord, d’est en ouest. Il en saisit les images, en capte les nouvelles physionomies, en cerne les horizons. « Certaines frontières que j’ai photographiées furent parmi les plus violentes, les plus sanglantes, les plus dangereuses de l’humanité » souligne-t-il se référant sans aucun doute au cauchemardesque rideau de fer. La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui mais, même à travers les images du photographe, l’histoire n’est jamais très loin…
Européen convaincu
Né à Naples en 1973, Valerio Vincenzo est un « enfant » de l’Europe ouverte. Il vit aujourd’hui entre les Pays-Bas, Paris et Milan. Photographe indépendant, il collabore avec la presse internationale et participe à de nombreux projets artistiques.
Frontières de paix

Présenté dans le cadre du Festival Europavox, l’exposition Borderline, les frontières de la paix constitue un voyage tranquille, serein et esthétique sur ces nouvelles frontières qui n’existent plus: Allemagne/ Pologne, Suède/ Finlande, Hongrie/Autriche, Lettonie/ Estonie, Bulgarie/Roumanie, autant de sites où la nature semble avoir repris le dessus, paisiblement. C’est aussi un témoignage, un état des lieux et une forme de plaidoyer pour l’Europe. « J’aimerais que nous puissions transmettre ces frontières de paix aux générations futures » explique-t-il. Car rien n’est jamais acquis.
Exposition pendant Europavox, entre la Grande Scène et la scène Factory.
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