Depuis l’instauration de la nouvelle formule du Top 14, Castres comme le Stade Français ont su devenir champion de France, en venant des 5e ou 6e place du classement. Une configuration qui concerne Clermont cette saison, mais qui n’effraye nullement Didier Bès, l’entraineur de la mêlée auvergnate : « J’ai connu cette expérience avec Montpellier il y a quelques années et nous avions réussi à atteindre la finale. Castres et le Stade Français ont même réussi à obtenir le titre, ce qui démontre une fois de plus l’incroyable densité de ce championnat de Top 14, où 8 équipes pouvaient encore prétendre à la qualification lors de la dernière journée. Au moment des phases-finales, c’est un nouveau championnat qui commence et toutes les équipes repartent de zéro… » Avec une influence moindre du public, en raison de la crise sanitaire et des jauges en vigueur, la notion de « domicile » et « extérieur » n’est plus aussi importante, un atout supplémentaire pour l’ASM, au moment de disputer son barrage à Bordeaux.
En-avant pour les matchs couperets !
En revanche, pour toutes les équipes encore en course, c’est aussi le moment de s’assoir sur des certitudes et de monter en puissance. Les dernières prestations clermontoises tendent dans ce sens aux niveaux des lignes-arrières, mais pour l’ancien gourou de la mêlée Montpelliéraine (2003 à 2012), Clermont progresse aussi dans son paquet d’avants : « Nous avons reçu tout au long de la saison énormément de critiques. J’ai d’ailleurs trouvé que les médias avaient tendance à appuyer plus fort sur nos mauvaises prestations plutôt que les bonnes. Tout au long de la saison, entre les blessures, la Covid, mais aussi la perte de deux joueurs majeurs en seconde-ligne (Merrick et Timani), il a fallu plus encore que tout autre équipe se remettre en question chaque semaine. » Avec deux dernières très bonnes prestations pour finir la saison régulière du côté de Toulouse, puis au Parc des sports Marcel-Michelin face à La Rochelle, deux des plus gros packs du Top 14 et en Europe, Clermont semble aussi monter en puissance au bon moment.
Des retours qui font du bien aux têtes !
Autre point positif, Clermont peut à nouveau compter sur sa charnière « vedette » avec le retour au jeu de Camille Lopez, blessé à l’épaule depuis mi-avril, et la très grande forme de Morgan Parra, plus que jamais le taulier du groupe. De quoi entretenir un véritable espoir au moment de se rendre à Bordeaux pour le barrage d’accession aux demi-finales. Mais pour ce match sans retour, l’ASM doit une fois de plus composer avec des absences, en particulier dans son pack : « On a été obligé de tirer quelque peu sur la corde pour Etienne Fourcade, notre talonneur, en raison des blessures d’Adrien Pélissié et Yohan Beheregaray. Peceli Yato a aussi dû monter en deuxième ligne, pour pallier les nombreuses absences, dont celle de Sébastien Vahaamahina. Mais nous avons notre lot de problèmes, comme toutes les autres équipes, alors on ne va pas chanter et on compose en conséquence. » Encore un peu juste pour le match face à La Rochelle, le retour espéré d’Arthur Iturria peut également redonner de la stabilité au « monstre à 16 pates auvergnat » : « Arthur est un combattant, un joueur qui emmène ses coéquipiers dans son sillage par des mots simples. On connait tous ses compétences aériennes et son importance dans le pack. Quoiqu’il arrive, tous les retours sont bons à prendre pour créer une dynamique positive. »
Face à une équipe complète et qui aborde pour la première fois les phases finales, Clermont peut compter sur son expérience (14 qualification en phases-finales sur les 15 dernières saisons). Mais afin de rallier Lille, pour les demi-finales, les Jaunards vont devoir se montrer solide dans toutes les lignes, avec la même envie entrevue ces dernières semaines, de repartir de l’avant !
Union Bordeaux-Bègles – ASM Clermont, barrage d’accession aux demi-finales de Top 14, samedi 12 juin à 20H45 au Stade Chaban-Delmas de Bordeaux. Pour plus d’informations sur la rencontre : www.asm-rugby.com
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