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Annick Clavaizolle/ Photo O.Perrot
Jeudi

Annick Clavaizolle fête les vingt ans de Sophiane Productions… et les dix de Sophiane Tour

Jeudi 21 mars dans le lieu alternatif Le Fotomat, une soirée-concerts, ouverte au public, réunira artistes actuels et ceux ayant marqué l'histoire de Sophiane Productions et Sophiane Tour. Et il faudra souffler les bougies sur deux gâteaux d'anniversaire.

7 JOURS A CLERMONT : Pouvez-vous nous raconter en quelques mots la genèse de l’histoire?

ANNICK CLAVAIZOLLE : En fait, tout débute en 1976. A l’époque, j’étais amie avec Pierre-Yves Denizot. Il était mon entraîneur de ski… Cette année-là, nous avons décidé de créer une association pour organiser des concerts. Pierre-Yves était alors étudiant en sciences-éco et moi, toujours au lycée. La première année, nous avons juste organisé un concert puis l’activité a vraiment démarré. En 79, l’association est devenue une société en nom propre et en 85, une SARL sous le nom d’Arachnée Concerts. J’y ai ainsi travaillé pendant vingt ans jusqu’en 1996. Ce furent de très belles années, nous nous sommes vraiment éclatés…Les anecdotes fourmillent. Je me rappelle, par exemple, que nous avons fait venir Scorpion à Riom devant 30 personnes. A la fin, je n’ai plus été trop en phase avec les choix artistiques et j’ai décidé de m’en aller…

« Avec Cocoon, tout a démarré très fort »

7JC : La suite, c’est donc Sophiane Productions…

A.C : C’est le moment où j’ai connu Denis Clavaizolle. Il était copiste pour des maisons de production à Paris et nous avons décidé de créer Sophiane Productions. Denis avait monté un studio d’enregistrement dans notre maison. Du coup, on a commencé à enregistrer des groupes locaux comme Zadig, Rogojine ou Squeeze Groove. Et puis, il y a eu la rencontre de Marc Daumail et de Morgane Imbeaud. Le groupe Cocoon est né. Et là tout a vraiment démarré très fort. On les a enregistrés puis on a créé une maison d’édition. On a aussi développé le groupe sur scène…Cocoon a  donné un véritable élan à Sophiane Productions, c’est le genre de truc qui n’arrive qu’une fois dans une vie… Nous avons connu un autre temps fort avec The Elderberries, un groupe de garçons qui se sont connus à Massillon pendant leurs études. Mon fils en faisait partie.

7JC : En quoi consiste l’activité de Sophiane Productions?

AC: On est là pour développer la carrière d’un groupe ou d’un artiste, en faisant vivre les morceaux. Les recettes d’un éditeur proviennent uniquement de la Sacem. Il est donc nécessaire que les chansons, les titres soient exposés à travers des dates de concerts, les diffusions en radio ou encore la musique à l’image, par exemple la pub, les musiques de films… C’est un métier de relations, d’intermédiaire. Nous avons été extrêmement actifs à Paris, auprès des maisons de disques…

« Le métier a été bouleversé par l’apparition des réseaux sociaux »

7JC : Le métier a-t-il beaucoup évolué en deux décennies?

A.C : Il a été bouleversé. Avec l’apparition des réseaux sociaux, il n’a plus rien à voir… Aujourd’hui, il est indispensable que l’artiste lui-même soit hyper actif sur les réseaux sociaux. Sinon, cela devient très compliqué… Les maisons de disques ne signent que des groupes qui ont des centaines de milliers de vues, elles ne sont intéressées aujourd’hui que par le rap et l’électro. Après, il demeure un réseau indépendant de gens qui font ce qu’ils aiment. Mais cela devient un peu marginal.

7JC : Il y a dix ans, vous avez aussi créé Sophiane Tour…

A.C : Au lieu de tout faire au sein de Sophiane Productions, on a décidé de scinder nos activités et de monter Sophiane Tour qui ne s’occupe que des dates de concerts. Au départ, nous l’avons fait avec « nos » groupes puis l’activité de tourneur s’est développée. L’idée initiale était d’effectuer du développement d’artistes puis, pour des raisons financières, nous nous sommes recentrés en « margeant » sur chaque date.

7JC : Quelle est la structure des deux sociétés?

A.C : Je suis la gérante des deux entités et j’ai à mes côtés des associés pour les deux structures. Dans l’une, Sophiane Productions, je fais tout. Dans l’autre, à peu près rien, si ce n’est l’administratif…

7JC : De quels artistes vous occupez-vous aujourd’hui?     

Calle Alegria / Photo : Antoine Quereuil

A.C : Actuellement je travaille sur Calle Alegria, un groupe lyonnais de chansons espagnoles. Egalement sur Sungraze, un groupe de pop rock anglais. Enfin, il y a Adèle Coyo, une jeune chanteuse avec laquelle nous essayons de créer un véritable univers. Nous devrions sortir quelque chose en 2020.

7JC : Le 21 mars, Sophiane Productions fêtera ses 20 ans et Sophiane Tour ses 10 ans. en quoi consistera cet événement?

A.C : Nous allons rassembler des groupes qui ont travaillé avec nous et d’autres qui sont actuellement chez Sophiane. Après un pot en fin d’après-midi, la soirée sera ouverte au public et gratuite. Elle s’articulera en deux parties. Durant la première, Adèle Coyo, Calle Alegria, Peyo et Christophe Adam, (accompagné par Tia Gouttebel et Marc Glomeau), donneront un concert. Pour la deuxième partie, The Elderberries vont se reformer. Bref, la soirée devrait être très festive.

Jeudi 21 mars à 20h, Le Fotomat, 65 boulevard Côte-Blatin à Clermont.
Entrée libre et gratuite. Ouverture des portes à partir de 19h30.           

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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