Parallèlement au mécontentement légitime des restaurateurs, des cafetiers ou encore des professionnels es salles de sport, la fermeture des remontées mécaniques a plongé les montagnes françaises dans l’incompréhension et la colère. Dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif-Central , le Jura et les Vosges, on ne cesse de dénoncer l’iniquité de mesures jugées « disproportionnées et non justifiées par les impératifs sanitaires, surtout à un moment où la situation sanitaire s’améliore. » Devant cette situation, dont les conséquences seront peut-être désastreuses, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, plusieurs départements et un certain nombre de maires et d’acteurs de la montagne ont décidé de saisir le Conseil d’Etat, à l’image de l’Eglise de France à qui la plus haute juridiction française a donné raison sur le sujet de la limitation des messes à trente fidèles.
Des milliers d’emplois menacés
« Nous avons essayé et nous essayons toujours de faire évoluer les positions nationales dans un esprit de dialogue, mais sans aucune avancée concrète à ce stade. Contrôler de façon aléatoire les gens qui vont skier à l’étranger n’est évidemment pas une réponse à la hauteur des milliers d’emplois menacés dans nos montagnes. Ça n’est pas le sujet » indiquent les différentes personnalités dans un communiqué d’explication, notamment en réponse au Président de la République qui envisage des mesures pour dissuader les Français d’aller skier en Suisse ou en Autriche.
Incohérence
« Cette décision n’est pas cohérente avec les autres mesures nationales : ouverture du métro à Paris, ouverture des salles de spectacle, possibilité d’aller à l’étranger en vacances indépendamment du ski » s’insurgent les signataires du courrier, et notamment Laurent Wauquiez et Jean-Luc Boch, le président de l’association nationale des maires de stations de montagne. La Région Auvergne-Rhône-Alpes financera les frais de justice de cette initiative, en commun avec les départements de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Isère. Au Mont-Dore, comme à Super-Besse, on va évidemment attendre avec impatience le résultat de ce recours devant la justice.
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