Il y a bien-sûr le jeu, la pétanque, qui serait né au tout début du XXe siècle à La Ciotat et qui tire son nom de l’expression « pieds tanqués« . Un jeu régional devenu sport national mais qui garde un savoureux accent provençal. « Une partie de pétanque/ ça fait plaisir/ La boule part et se planque/ comme à loisir » chantait le Marseillais Darcelys, amateur d’opérettes. La partie qu’imagine Philippe Chuyen pour Artscénicum Théâtre est celle de tous les dangers. Autour des boules et du bouchon, quatre joueurs sont ainsi en scène: un rapatrié d’Algérie, un français de l’immigration algérienne, un provençal “de souche” et un parisien fraîchement arrivé en Provence.
Blessures secrètes

Au-delà de cette partie en treize points qui les rassemble ou les oppose, tous ont un lien intime avec la guerre d’Algérie et en fonction de leurs origines, un point de vue différent. Et chacun d’entre eux conserve à ce propos une blessure secrète. Au fur et à mesure des points, des boules placées ou des tirs, ils se livreront ou se ligueront. Et quoiqu’il advienne, ils auront à cœur de finir cette partie pas tout à fait comme les autres.
Gravité et humour
Les Pieds Tanqués de la compagnie varoise Artscénicum Théâtre est une comédie dramatique sur l’identité et le vivre ensemble, où les mémoires s’entrechoquent, où l’histoire se mêle aux identités des personnages et où la gravité des propos n’exclut pas l’humour. Créée en juin 2012, cette pièce tout public a été jouée plus de 350 fois partout en France, en Belgique, en salle de théâtre ou en plein air sur les boulodromes.
Mardi 15 octobre à 20h30 à Sémaphore à Cébazat.
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