Un soleil qui se couche sur la mer, au bout de l’horizon. Une photo de couverture évidemment symbolique pour un livre qui témoigne d’un parcours, d’une vie. « La vague (la vie) a pris sa source avec l’aube mais la traversée fut bien plus courte puisqu’elle est venue, assoupie, mourir doucement sur la plage de l’Orient. Trop rapidement, il me semble » écrit-il, avec une pointe perceptible de nostalgie. Esthéticien-visagiste, Roger Jarrige revient sur cet itinéraire, conduit au fil de la beauté. Celle des femmes dont il n’a cessé d’apprécier le charme envoûtant et celle de multiples rencontres enrichissantes qui ont parsemé son existence. La première rencontre fut celle d’un métier singulier qu’il a exercé notamment dans son institut situé place Sugny à Clermont. Une passion, assurément, exercée avec méthode et technicité mais aussi une certaine « philosophie ».
Une certaine philosophie
Roger Jarrige fut un ambassadeur, n’hésitant pas à multiplier les expériences: dans les médias, il anima des chroniques, participa à des émissions, évoquant à chaque fois sa conception du métier, sa vision. Il œuvra pour le théâtre ou le cinéma, par exemple sur le tournage du film « Un médecin des lumières » de René Allio, en forêt de Tronçais. Autant d’épisodes qui l’ont marqué et dont il aime à se souvenir.
Riches et éphémères
Les photographies figent le temps et gardent la mémoire de ces moments de vie riches et provisoires. « De l’aube au couchant », le livre de Roger Jarrige, recèle justement de nombreuses images égrainant ces séquences privilégiées: des femmes qu’il a maquillées, des modèles, superbes, qui sont passées entre ses doigts experts, des coupures de journaux, des photos d’émissions radio, l’institut de la place Sugny… « Aimant la beauté sous toutes ces formes, elle restera pour moi toujours fragile, subjective… » estime-t-il. Éphémère, aussi, comme un jour qui décline, un soleil couchant. Mais les livres restent.
« De l’aube au couchant » de Roger Jarrige est en vente à la librairie Les Volcans.
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