C’est au CNR de Clermont que Raphaël Merlin a débuté sa formation musicale, dès l’âge de six ans. Né en 1982, il a développé, dès son plus jeune âge, un désir de diversité. Du jazz, où il excelle, il s’évade rapidement vers d’autres formes et lorsqu’il intègre le CNR de Boulogne-Billancourt, en 1997, il étudie le violoncelle, la musique de chambre et la direction d’orchestre. Raphaël Merlin ; on l’a compris, est un touche-à-tout . Violoncelle, piano, piano-jazz, écriture, composition, analyse, direction d’orchestre, orchestration, musique de chambre, arrangement, enseignement sont autant de cordes à son archer.
Tournée mondiale
En tant que chef d’orchestre, il a dirigé l’orchestre du lycée Racine, le Sérénade Orchestra, l’Orchestre des lauréats du Conservatoire et l’orchestre Opus 93, et a cofondé « Le Petit Lion », orchestre du printemps musical de Saint-Cosme. Mais Raphaël Merlin est aussi célèbre pour être l’un des membres fondateurs du fameux Quatuor Ébène aux côtés de Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure et Mathieu Herzog (désormais remplacé par Marie Chilemme). Avec ses trois compères, il achève actuellement une tournée mondiale. Ce quatuor à cordes se plaît à abolir les frontières musicales, passant avec la même maîtrise de la musique classique, à la musique contemporaine et au jazz.
Musique et solidarité
Également compositeur, Raphaël Merlin retrouvera Clermont, sa ville d’origine, à l’occasion d’un concert organisé le 1er février à l’église Saint-Genès-les-Carmes, au profit de l’association m’Arche en Chœur-projet de l’Arche, dont la vocation est de venir en aide à des personnes en situation de handicap en particulier mental, troubles autistiques. Pour cela, l’association entend ouvrir des habitats partagés inclusifs où il fait bon vivre ensemble et proposer des lieux de création et de travail où chacun pourra révéler ses talents et compétences.
Trois œuvres « différentes »
A l’occasion de cette soirée, Raphaël Merlin donnera un récital de violoncelle, interprétant tour à tour la Suite n°5 en do mineur de Jean-Sébastien Bach, 3 Strophes sur le nom de Sacher de Henri Dutilleux et la Sonate pour violoncelle seul de Zoltán Kodály. « En élaborant le programme de ce concert au profit de l’aide à des personnes en situation de handicap et de troubles autistiques, je me suis inspiré de l’idée de la différence, de ce qu’on considère comme la norme, le standard, et la déviance ou l’anormalité. Pour un violoncelle, le standard, c’est d’avoir quatre cordes, la, ré, sol, do. J’ai alors pensé à ces trois chefs d’oeuvre pour violoncelle avec « scordatura », c’est à dire avec certaines cordes plus graves que la normale, qui donne à chaque fois une personnalité très différente à l’instrument, et donc une couleur particulière à l’oeuvre » explique Raphaël Merlin. Son retour à Clermont ne passera pas inaperçu lors d’une soirée qui conjuguera virtuosité musicale et la solidarité.
Samedi 1er février à 20h30 à l’église Saint-Genès-les-Carmes à Clermont. Billetterie à la Maison du Tourisme de Clermont, place de la Victoire. Tarif plein : 18€ ; tarif réduit : 12€ ; placement libre.
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