Peter Brook fait partie des incontournables, des « monstres » sacrés, des figures marquantes du paysage culturel du XXe et maintenant du XXIe siècle. Né à Londres en 1925, il est tour à tour et parfois simultanément écrivain, metteur en scène pour le théâtre, le cinéma, l’opéra. A Londres, il met en scène des œuvres de Shakespeare pour la Royal Shakespeare Company; à Paris, il fonde le Centre International de Recherche Théâtral, devenu Centre International des Créations Théâtrales lors de la création des Bouffes du Nord. Ses livres sont nombreux, comme ses mises en scène d’opéras et il s’inscrit aussi dans l’histoire du 7ème art.
Extrême acuité
Pour sa part, Marie-Hélène Estienne travaille depuis plus de quarante ans auprès de Peter Brook. D’abord assistante, elle co-signe bientôt des scénarios, collabore à la mise en scène, co-écrit, adapte des pièces à la langue française. Ou encore, co-signe des mises en scène comme c’est le cas pour The Prisoner, spectacle créé en mars 2018 aux Bouffes du Nord. A chaque fois, Brook et Marie-Hélène Estienne s’insinuent dans les grandes problématiques de l’humanité, en portant un regard d’une extrême acuité. En traversant les mythes fondateurs, dotés d’une insatiable curiosité, ils abordent au plus près certains mystères du comportement humain.
Le crime et la punition
C’est une rencontre afghane bouleversante qui a guidé Peter Brook vers The Prisoner. L’histoire commence par un crime et mène vers la prison. Au passage et au fil de la création, beaucoup de questions sont posées dont les réponses appartiennent peut-être à chacun. Elles ont trait à la justice, à la peine, à la punition, à la rédemption, à la fuite, à la solitude… Des questions qui, en fin de compte, traversent toutes les époques et se rapportent à la nature humaine et à la structure des sociétés.
Mercredi 2, jeudi 3 et vendredi 4 mai à 20h30 à la Maison de la Culture, salle Jean-Cocteau à Clermont.
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