Cheveux attachés et bouc à la D’Artagnan, Nicolas Diverchy dispense de précieux conseils à son apprenti. Dans une atmosphère surchauffée par les fours, les bruits caractéristiques de ses outils attirent l’attention des personnes venues découvrir son activité et le voir réaliser une lampe. Créer, apprendre et transmettre sont les moteurs qui rythment le quotidien de son atelier de verrerie.
Bien plus qu’un métier, une passion depuis près de 25 ans !
C’est en observant un verrier dans un parc d’attraction au printemps 1995, que Nicolas Diverchy s’est découvert une passion sans limite : « Cette envie de pratiquer ce métier vient d’une rencontre avec un homme qui possédait un atelier similaire à la Verrerie du Marais. Du haut de ses 30 ans, il avait un savoir-faire qui m’a impressionné et on s’est rapidement lié d’amitié. J’ai aussitôt souhaité devenir son apprenti et découvrir cet art à son contact. J’avais tout juste 20 ans et j’ai immédiatement aimé cette matière sans modération et apprécié la manière de la travailler. » Devoir créer ses propres fours, organiser son atelier, développer de nouvelles couleurs et pouvoir s’appuyer sur son côté artistique pour aboutir à la réalisation de beaux objets, sont autant de raisons qui font de ce métier une passion, qu’il aime à partager avec le grand public : « Mon atelier est ouvert. En effet, c’est toujours bien de montrer la somme de travail nécessaire à la réalisation de certains objets. C’est important de faire découvrir notre activité, de la partager, de l’expliquer même s’ il est parfois difficile de répondre aux gens lorqu’on est en train de réaliser une pièce plus complexe, qui demande de la concentration. »
Partager avec le grand public et transmettre aux plus jeunes.
Si Nicolas Diverchy a découvert son métier au hasard d’une journée en parc d’attraction, il existe aujourd’hui une véritable filière pour devenir verrier : « Tout le monde peut pratiquer ce métier, à partir du moment où l’on possède un minimum de physique pour réaliser les pièces les plus imposantes. C’est aussi une activité dans laquelle la marge de progression est infinie et où la volonté de réussir demeure un élément essentiel sur le long terme. » Si plusieurs options sont possibles, la pratique reste indubitablement un élément primordial : « L’apprentissage par alternance est une valeur sûre pour apprendre le métier avec un CAP comme horizon. Il est également possible de passer par un lycée professionnel où l’on est moins confronté à l’exigence d’un atelier de professionnel. On a très envie d’aider les jeunes à apprendre. Il est essentiel pour les verriers seniors de trouver de bons apprentis pour ensuite les assister. » Certains se reconvertissent également via le GRETA qui propose une formation accélérée. La filière attire puisque des listes d’attente existent régulièrement.
Et si l’on travaille le verre depuis plus de 5000 ans et qu’on le souffle depuis plus de deux millénaires, l’artisan ne cesse d’apprendre tout au long de sa vie. Pour Nicolas Diverchy, « Il s’agit d’une passion plus que d’un métier. Cela demande de l’énergie pour pouvoir arriver et exister dans ce milieu, dès lors j’ai toujours dans la volonté de développer de nouveaux modèles et de découvrir de nouvelles techniques. »
La Verrerie du Marais est située entre Riom et Ennezat. La boutique est ouverte du mardi au dimanche de 9h à 12h puis de 14h à 18h30. Possibilité de suivre le travail dans l’atelier tous les jours (sauf le samedi). Pour plus d’informations: www.laverreriedumarais.fr.
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